Azerbaïdjan : un référéndum pour verrouiller les pouvoirs du président

Lundi, les cinq millions d‘électeurs azerbaïdjanais sont appelés aux urnes à l’occasion d’un référendum. La consultation vise à modifier la Constitution de ce petit Etat du Caucase coincé entre la Russie et l’Iran. Si le oui l’emporte, ce qui ne fait aucun doute, le tout puissant président du pays, Ilham Aliev, sera doté de pouvoir quasi illimités. Ce député justifie la réforme. “La stabilité de l’Etat et sa gouvernance effective sont d’une importance stratégique”, explique Samad Seyidov, le président de la commission des Affaires étrangères. “De ce point de vue, organiser un référendum, assurera un développement du pays plus stable, plus dynamique et plus consistant.” Le président Ilham Aliev dirige d’une main de fer l’Azerbaïdjan depuis la mort de son père Haïdar en 2003. Le régime du président Ilham Aliev n’a pas apprécié le gâteau d’anniversaire de Khadija Ismaïlova Chers… https://t.co/ebZjqzjvDK— Jean-Jacques Sadé (@Blues1958) 27 mai 2016 Avec ou sans la nouvelle réforme constitutionnelle Aliev peut déjà se présenter autant de fois qu’il le souhaite aux élections présidentielles. D’où l’inquiétude de nombreux juristes internationaux et notamment ceux de la Commission de Venise, un organe lié au Conseil de l’Europe.. Pour Emin Aslanov, conseiller du Centre pour l’initiative civile du Caucase, “le président d’Azerbaïdjan a tous les pouvoirs. Il est le maître en personne du pays. Mais il doit faire face à certaines responsabilités législatives qui limite son pouvoir. Avec ces changements il veut légitimiser sa pratique du pouvoir”. Dimanche dernier quelques rares habitants ont tenté de manifester contre cette réforme. Ils ont rapidement été arrêtés. Le régime d’Ilham Aliev est l’un des plus répressifs de la planète, selon plusieurs ONG et l’un des plus convoités pour ses gigantesques ressources pétrolières. Avec Agences