Ayoub El Khazzani, braqueur fauché et salafiste fiché

Photo non datée d'Ayoub El-Khazzani.

Né au Maroc, puis passé par l’Espagne, la France, la Turquie, et peut-être la Syrie, l’homme de 25 ans arrêté après l’attaque du Thalys, vendredi, se serait radicalisé en prison et dans une mosquée d’Algésiras.

El Saladillo. Les lettres blanches et bleu azur ont été sculptées sur le rond-point. A l’horizon, une vue imprenable sur le port d’Algésiras, en Espagne. C’est dans ce lieu marginal datant des années 80, alternance de barres et de modestes immeubles blanchis à la chaux, qu’a vécu Ayoub El Khazzani jusqu’à son départ supposé pour la France, voire la Syrie, en mars 2014.

Ce dimanche, dans la chaleur de l’après-midi, El Saladillo et ses 15 000 habitants se sont claquemurés dans un silence de mort, comme pour mieux se protéger des médias et de la funeste ombre du jeune Marocain. Ses très humbles parents, des ferrailleurs qui tirent le diable par la queue, vivent toujours ici - sans donner signe de vie depuis l’épisode traumatique du Thalys Amsterdam-Paris. Le long de la rue Garcia-Lorca, la principale artère qui perfore ce quartier multiethnique associé au chômage (40 %) et au trafic de drogue (haschisch en provenance du Maroc voisin), on craint que ce coup du sort ne stigmatise encore un peu plus.

L’imam de la mosquée - on en compte deux dans la zone et huit dans la ville - assure qu’Ayoub El Khazzani «était un bon musulman», qu’il fréquentait «parfois» cette modeste salle de prière aux motifs blancs et grenat. Un peu plus loin, dans un salon de thé, des langues se délient. Trois Marocains, «accablés» par la nouvelle, parlent d’Ayoub El Khazzani en termes flatteurs : «Un jeune type sans histoire, qui aimait aller pêcher et jouer au foot sur le terrain municipal. On ne comprend pas. La seule explication, c’est qu’il se soit radicalisé une fois en Syrie.» Ce n’est pas du tout l’avis des services de renseignement espagnols. Très efficaces depuis les attentats sanglants de la gare d’Atocha, en mars 2004 (192 morts), les agents affirment que le jeune El Khazzani (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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