Aya Nakamura de retour avec l'album "DNK", la célébrité "ça met beaucoup de distance et ça déshumanise"

La chanteuse s'est confiée à BFMTV sur son succès et sa musique, à l'occasion de cette nouvelle sortie.

C'est sans doute l'un des disques les plus attendus de ce début d'année. Aya Nakamura réinvestit ce vendredi les rayons des disquaires avec DNK, son quatrième album. Quinze nouveaux morceaux qui ont toutes les chances de confirmer le succès phénoménal de la chanteuse de 27 ans.

"Je ne me rends pas compte de toute cette exposition et de cette notoriété", assure-t-elle pourtant au micro de BFMTV. "J'essaie de faire ma vie et de profiter de cette célébrité comme je peux."

"Je pense que j'ai les mêmes habitudes que toutes les femmes, c’est juste que moi je suis connue", résume l'interprète de Djadja, le tube qui a fait d'elle une star en 2018. Un statut avec lequelle elle n'est, peut-être, pas toujours à l'aise: "Qu'on te mette sur un piédestal, ça met beaucoup de distance et ça déshumanise."

C'est avec les mêmes pincettes qu'elle accueille le surnom "Queen" (reine, en anglais), que ses fans lui attribuent régulièrement: "Je le vois comme un synonyme de leader. On me voit plus comme une leader qu'une suiveuse, une fille qui a la tête sur les épaules et qui sait ce qu'elle veut. Il y a aussi le côté un peu sûre de moi. Un peu trop sûre, je pense. On me l'a déjà reproché."

Succès sans précédent

Aya Nakamura n'a pourtant pas volé sa place sur le podium. Après Djadja, repris dans des stories Instagram de Madonna, Rihanna ou Sam Smith, son deuxième album Nakamura est également pavé de tubes, de Copines à Pookie en passant par La dot. Le succès a pris une nouvelle ampleur à l'été 2020, lorsque son troisième album Aya lui a valu de devenir l'artiste francophone la plus écoutée à travers le monde sur Spotify. Du jamais vu dans le paysage hexagonal pour une artiste mêlant sonorités pop, hip-hop, afro et caribéennes.

C'est peu dire qu'avec DNK - les consonnes de Dianoko, son vrai nom de famille - les enjeux sont importants. D'autant que le secret aura été gardé jusqu'au bout: hormis le single Baby, aucun extrait du disque n'a été dévoilé avant sa sortie. Comment se lance-t-on dans la confection de nouveaux morceaux, après avoir déjà connu un tel succès?

"Dans le travail, je trouve du positif dans la naïveté", poursuit-elle. "Je trouve que c'est le plus important. Quand tu n'en as pas, c'est que ce n'est pas bon. C'est ça qui permet de faire les choses sans calculer."

"Les gens le sentent, quand c'est vrai"

C'est peut-être cette spontanéité qui a valu à Aya Nakamura de fédérer un public aussi nombreux que loyal: "S'il n'y a pas de naïveté, il n'y a pas de sentiment réel. Et je pense que les gens le sentent, quand c'est fake (faux, NDLR) et quand c'est vrai. Ceux qui m'écoutent le ressentent."

Si c'est le cas, DNK ne les décevra pas. Le quatrième album d'Aya Nakamura est un disque "sensible, version 360", selon ses mots: "Dans toutes les émotions que je dévoile, c'est une sensibilité, d'une manière ou d'une autre. Que ce soit le sex-appeal, la tristesse, la mélancolie, la joie, la rupture, l'amour, ce ne sont que des côtés sensibles de ma personnalité."

Si elle s'autorise cette introspection, elle ne renie pas pour autant son empreinte sexy assumée, déjà explorée dans des titres comme Whine Up ou Préféré. "Je me vois comme une femme qui connaît ses atouts. Pas du tout comme une femme objet, mais comme une femme qui s’aime et qui en joue parfois avec la gent masculine."

Les hommes seraient-ils si facilement manipulables? "Je n'ai pas dit ça", rigole-t-elle. "Les femmes sont pareil. Nous sommes naïves, manipulables, mais les hommes sont aussi très faibles face à la chair."

Ce nouvel album, elle le défendra en mai avec trois dates de suite à l'Accor Arena dont les places se sont vendues en l'espace de quelques jours. Il se murmure qu'au même moment, Beyoncé se produira au Stade de France. Si c'est confirmé, Aya Nakamura se précipitera pour écouter la diva américaine dès son propre concert terminé: "Je ne pourrai pas profiter autant du concert que les autres. C'est pas grave!".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - La Minute d'Aya Nakamura