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Avortement: l'OMS appelle à lever les restrictions, pour limiter les risques pour les femmes

Photo prise le 24 février 2020 montrant le logo de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'entrée de son siège à Genève - Fabrice COFFRINI © 2019 AFP
Photo prise le 24 février 2020 montrant le logo de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'entrée de son siège à Genève - Fabrice COFFRINI © 2019 AFP

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé cemercredi à faciliter autant que possible l'accès des femmes à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), estimant que les restrictions ne réduisent pas le nombre d'avortements mais en augmentent les risques.

"Nous recommandons que les femmes et les jeunes filles puissent accéder à l'avortement et aux services de planning familial quand elles en ont besoin", a déclaré Craig Lissner, un cadre de l'OMS, dans un communiqué.

Plusieurs pays interdisent encore l'IVG

De nombreux pays limitent drastiquement le droit à l'avortement, le réservant à des situations où la santé de la mère est en danger. Quelques-uns, comme le Salvador, l'interdisent même intégralement.

Les craintes des défenseurs de l'accès à l'avortement se sont récemment concentrées sur les États-Unis où plusieurs États ont adopté des mesures restrictives et où la Cour suprême semble prête à revenir sur l'idée que l'IVG constitue un droit inattaquable.

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L'OMS recommande, elle, de "supprimer les restrictions inutiles sur le plan médical", citant "la criminalisation, des délais obligatoires d'attente, le fait d'imposer l'accord d'autres personnes - conjoints ou famille - ou d'institutions, et le fait d'interdire l'avortement au-delà d'un certain stade de la grossesse".

Des risques de "stigmatisation et de complications médicales"

L'agence de l'ONU s'exprime alors qu'elle a révisé l'ensemble de ses recommandations sanitaires quant aux procédures d'avortement et à ce qui les entoure: conseils, suivi...

Si ces recommandations sont larges et comprennent désormais, par exemple, une incitation à développer les téléconsultations d'orientation, elles sont surtout l'occasion pour l'OMS de plaider pour de moindres restrictions à l'avortement.

Car en recourant à des avortements illégaux, les femmes prennent des risques pour leur santé, alors que les IVG réalisées selon les règles sont extrêmement sûres, selon l'OMS. Les restrictions font donc courir des risques de "stigmatisation et de complications médicales", insiste l'agence.

Article original publié sur BFMTV.com