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Avortement en Irlande : «C'est un vote pour un choix et l'absence de jugement sur ce choix»

Gerry et Gaye Edwards en août 2017, dans la banlieue de Dublin.

Gaye et Gerry Edwards ont fait campagne sans relâche pour la libéralisation de l'avortement en Irlande, après avoir dû se rendre au Royaume-Uni pour l'interruption de grossesse de leur fils, atteint d'une malformation congénitale fatale.

Gaye Edwards se souvient de chaque date, de chaque instant. «On venait de fêter nos un an de mariage et on a appris que j’étais enceinte, on était tellement heureux.» Quatre mois plus tard, le diagnostic est tombé. Leur bébé est atteint d’anencéphalie, une anomalie congénitale du système nerveux, qui signifie que le canal neural reste ouvert. Le cerveau ou une partie du cerveau manquent. Leur bébé n’a aucune chance de survivre après la naissance. Joshua est né à 22 semaines, le 12 février 2001. Il est né à l’étranger, dans un hôpital de Belfast, loin de Dublin où vivaient ses parents.

Cet après-midi de mai, il fait un soleil resplendissant à Rachel Secret’s Garden, une jardinerie au sud de Dublin. «Cet endroit est très spécial pour nous, c’est ici que nous sommes venus après la naissance de Joshua, nous avons acheté un camélia rouge que nous avons encore, c’est un peu notre lieu de recueillement à nous», explique Gerry à Libération. A défaut d’une tombe où se recueillir. Lorsque le diagnostic est tombé, le médecin «ne nous a offert aucune option, aucun choix, rien», se souvient-il. «Nous étions en état de sidération, sous le choc, totalement isolés socialement, sans savoir vers qui nous tourner pour chercher conseil, à qui faire confiance.» L’avortement thérapeutique en Irlande était exclu, lourdement condamné par la loi. «Il n’y avait pas internet, j’ai cherché dans l’annuaire le numéro à Londres de l’organisation caritative Mary Stopes», qui conseille et soutient en cas d’avortement. C’est par eux que le couple comprend qu’il lui faudra se rendre à l’étranger pour interrompre la grossesse. Ce sera Belfast, en Irlande du Nord. Le médecin à Dublin a finalement accepté de leur écrire une lettre de recommandation pour (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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