Avortement d'une adolescente aux États-Unis : pourquoi Facebook est-il critiqué ?

Faut-il supprimer Facebook et son application de messagerie, Messenger ? Le mouvement #DeleteFacebook reprend, aux États-Unis, de l'ampleur depuis le 9 août et la publication par le site Motherboard de documents prouvant que le réseau social a transmis à la police les messages privés échangés entre une adolescente et sa mère, poursuivies pour avortement illégal.

Un avortement après le terme légal au Nebraska

L'accusation date d'avant l'annulation par la Cour suprême états-unienne de l'arrêt Roe vs Wade, qui consacrait le droit à l'avortement sur l'ensemble du territoire. L'Américaine de 17 ans, Celeste Burgess, est accusée d'avoir procédé à une IVG après le terme légal, au Nebraska, de vingt semaines de grossesse, en vigueur à ce jour, mais qui pourrait prochainement être raccourci. Selon la justice états-unienne, elle aurait recouru à une pilule abortive 28 semaines après la fécondation.

Sa mère, quant à elle, est poursuivie pour « pratique d'un avortement passé 20 semaines de grossesse », « pratique d'un avortement par un médecin non agréé » et « dissimulation d'un corps humain », le fœtus ayant été enterré illégalement par les deux femmes.

Des messages privés transmis par Facebook

Ces poursuites à l'encontre de l'adolescente et de sa mère se basent, notamment, sur des messages privés échangés sur la plateforme Messenger, détenue par Facebook. Contrairement à WhatsApp, autre...

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