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Avortement aux États-Unis: la classe politique française réagit après la décision de la Cour suprême

La Première ministre Elisabeth Borne le 14 juin 2022 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP
La Première ministre Elisabeth Borne le 14 juin 2022 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Après la décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit à l'avortement ce vendredi, une grande partie de la classe politique française dénonce ce revers. Emmanuel Macron a regretté la "remise en cause", d'un "droit fondamental pour toutes les femmes".

La Première ministre Élisabeth Borne a également déploré sur Twitter "un jour sombre pour les droits des femmes". "Solidarité totale avec toutes les femmes aux États-Unis et dans le monde. Nous ne lâcherons rien pour nos droits, jamais", a-t-elle poursuivi.

La très conservatrice Cour suprême des Etats-Unis a enterré vendredi un arrêt qui, depuis près d'un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter mais n'avait jamais été accepté par la droite religieuse.

"Une régression absolue" pour Yannick Jadot

Dans la foulée de la décision, plusieurs Etats américains ont déjà annoncé prendre des mesures pour interdire les interruptions volontaires de grossesse sur leur territoire. En France, la décision a fait réagir de nombreux responsables politiques.

"Grand malheur", a tweeté le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. "Le pays de Trump légalise le port d'armes dans les rues et permet l'interdiction de l'avortement. Alerte: on connaît les canaux de contagion des USA en France", a-t-il mis en garde.

L'ex-candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a déploré "une régression absolue pour les droits des femmes aux Etats-Unis" et "un signal terrible pour le reste du monde". "Les complaisances avec l'extrême droite ont toujours des conséquences dramatiques. Là-bas comme ici", a-t-il tweeté.

"Les conséquences des nominations de Trump, c'est ça le risque de l'extrême droite. Un grave recul pour les droits des femmes, une mise en danger de la vie des femmes. Rien n'est acquis: ne jamais rien lâcher pour le droit à l'IVG et à disposer librement de son corps, pour toutes", a tweeté le chef des députés socialistes, Boris Vallaud.

"Un terrible retour en arrière" pour Christian Estrosi

"Neuf juges ont donc décidé de la vie de milliers de femmes qui chaque année n'auront plus accès à un droit fondamental", a regretté la cheffe des députés LREM à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé.

Le patron des communistes Fabien Roussel a dénoncé "une catastrophe et une terrible régression pour les femmes qui ne seront plus libres de disposer de leur corps".

Le maire LR de Nice Christian Estrosi y voit "un terrible retour en arrière, une atteinte aux libertés et droits des Femmes" et "une insulte à la mémoire de ceux qui se sont battus pour ce droit, à l'image de Simone Veil en France".

Article original publié sur BFMTV.com