Une avocate porte plainte contre Eric Dupond-Moretti pour menaces et violences psychologiques

L'avocate Nathalie Tomasini a déposé plainte contre le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti pour "menaces" et "violences psychologiques" pour des faits intervenus en 2020 lors d'un procès en Normandie.

L'avocate Nathalie Tomasini, qui a notamment défendu Jacqueline Sauvage, a déposé plainte contre le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti pour "menaces" et "violences psychologiques" pour des faits intervenus en 2020 lors d'un procès en Normandie, a confirmé le parquet mercredi. L'entourage du ministre, nommé à ce poste en juillet 2020, a dénoncé une "tentative de chantage" affirmant que Eric Dupond-Moretti envisageait une plainte pour dénonciation calomnieuse.

La procureure d’Évreux Dominique Puechmaille a précisé à l'AFP ne pas avoir encore pris de décision sur les suites à donner à cette plainte. "Je ne suis pas certaine que les qualifications délictuelles avancées tiennent. Et je m'interroge sur une éventuelle prescription si nous étions face à des injures et que les faits étaient avérés", a détaillé la magistrate.

"Commerçantes du malheur"

Me Tomasini reproche au ministre de l'avoir insultée, ainsi qu'une consœur, durant un procès d'homicide sur conjointe devant la cour d'assises d’Évreux. Eric Dupond-Moretti, qui défendait l'accusé, aurait qualifié les deux avocates des parties civiles de "hontes du barreau", "commerçantes du malheur", d'"hystériques" et de "saloperies de putes", selon une copie de cette plainte consultée par l'AFP.

Dans ce document, la magistrate Brigitte Blind, représentante du ministère public au procès, atteste avoir vu Eric Dupond-Moretti "vociférer en direction des avocates des parties civiles tout en agitant vers elles le poing". Une des parties civiles évoque également un "déchaînement de violences verbales et gestuelles" de Eric Dupond-Moretti.

L'entourage du ministre a estimé auprès de l'AFP que "cette plainte tardive" n’était "que l'aboutissement d’une tentative de chantage qui n’a(...)


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