Avis de gros temps au FN après la suspension de Jean-Marie Le Pen

Jean-Marie Le Pen à la sortie du siège du FN, lundi.

Suspendu lundi par le bureau exécutif du Front, l'ex-président du parti déclare «renier» sa fille. De son côté Marion Maréchal-Le Pen pourrait remettre en cause sa candidature en PACA.

«Félonie» : voilà une accusation qui, lancée par Jean-Marie Le Pen, a toujours annoncé de sérieux troubles internes. Les ex-frontistes Bruno Mégret, Jacques Bompard et Carl Lang en ont été les cibles, chacun leur tour, avant de quitter le mouvement. C'est aujourd'hui le tour de Marine Le Pen. L'ex-président du FN a réagi en termes très virulents à la double sanction prise à son encontre par le bureau exécutif du parti, lundi : l'organisation d'une assemblée générale des adhérents, par correspondance, pour supprimer le titre de président d'honneur; et, d'ici là, sa suspension du parti.

«J’ai honte que la présidente du Front national porte mon nom et je souhaiterais d’ailleurs qu’elle le perde le plus rapidement possible, a lâché Jean-Marie Le Pen à Europe 1. Elle peut le faire soit en se mariant avec son concubin, soit peut-être avec M. Philippot ou avec quelqu’un d’autre». Le cofondateur du FN a dénoncé un complot, «pour substituer à la direction du Front national une nouvelle équipe qui tient sans doute Marine Le Pen», et composée «d'un certain nombre de gens qui sont des socialo-gaullistes» - allusion à peine voilée à Florian Philippot, numéro 2 du front, et à ses proches. Jean-Marie Le Pen a enfin refusé «pour l'instant» d'apporter son soutien à sa fille en vue de la présidentielle de 2017, «parce que si de tels principes moraux devaient présider à l’Etat français, ça serait scandaleux».

«Instrumentalisée»

Les événements de lundi s'annoncent ainsi gros de conséquences pour le Front national. Jean-Marie Le Pen a dit vouloir se battre «par tous les moyens pour faire rétablir la justice» - une menace qui n'est pas à prendre à la légère de la part du vieux tribun, volontiers procédurier. Par ailleurs, l'assemblée générale annoncée (...)

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