Avion : Réseau action climat veut viser « les riches urbains » avec une taxe « grands voyageurs »

L’association Réseau Action Climat a proposé l’introduction d’une « taxe grands voyageurs » pour pénaliser « les riches urbains », ce lundi 23 septembre.
Flashpop / Getty Images L’association Réseau Action Climat a proposé l’introduction d’une « taxe grands voyageurs » pour pénaliser « les riches urbains », ce lundi 23 septembre.

AVION - Faire payer plus cher les gros pollueurs. Ce lundi 23 septembre, l’association Réseau Action Climat a proposé l’introduction d’une « taxe grands voyageurs » pour pénaliser « les riches urbains », principaux utilisateurs d’avions. Cette fédération de groupes environnementaux souligne que la baisse du trafic aérien est le seul moyen efficace pour réduire les émissions de gaz responsables du réchauffement climatique dans le secteur.

Selon l’étude du RAC, le transport aérien est utilisé « surtout par les personnes aisées, urbaines, diplômées et plutôt jeunes pour partir en vacances ». Les 20 % des ménages les plus aisés concentrent ainsi 42 % des émissions de l’aérien, très majoritairement pour leurs loisirs.

Baisse des émissions estimée à 13 % dans le secteur

Ainsi, une taxe permettait de cibler ceux qui voyagent le plus. Elle fonctionnerait à l’inverse du système de fidélités des « miles », qui offre aux clients qui parcourent le plus de kilomètres cumulés en avion à l’année des prestations gratuites auprès de leur compagnie aérienne. Avec la taxe « grands voyageurs », plus un passager prend l’avion, plus le prix unitaire d’un billet augmente.

Selon la modélisation du Réseau Action Climat, cette mesure « permettrait de baisser les émissions du secteur aérien de 13,1 %, tout en faisant peser l’essentiel de l’effort sur les passagers les plus réguliers et en générant 2,5 milliards (d’euros) de recettes ».

Elle contribuerait également, selon l’étude, à « sécuriser la relance ferroviaire » ainsi qu’à « améliorer l’équité fiscale entre les Français ».

Parmi d’autres propositions figurent l’interdiction des jets privés, la suppression des vols courts ou l’instauration d’un quota d’un aller-retour par an et par personne.

Les solutions technologiques comme les carburants de synthèse ou les biocarburants « sont insuffisantes à elles seules pour respecter l’accord de Paris, il est impératif de réduire dès maintenant le trafic » aérien qui pesait pour 7 % des émissions françaises de CO2 en 2019, appuie encore Action Climat.

À voir également sur Le HuffPost :

Inondations à Cannes : les voitures flottent dans des rues devenues torrents à cause d’un déluge

Tempête Boris : à Budapest, le Danube est monté jusqu’aux marches du parlement de Hongrie