Un avion contraint de faire demi-tour après qu’un passager a découvert qu’un hublot était cassé
Début octobre, un vol Londres-Orlando est retourné à son aéroport d’origine après une découverte qui aurait pu s’avérer dramatique.
Tout est bien qui finit bien. Mais une catastrophe aérienne aurait bien pu survenir il y a quelques semaines au-dessus de l’Atlantique si un passager ne s’était pas aperçu suffisamment tôt qu’il manquait des vitres à l’avion. Voilà en tout cas les conclusions d’un rapport de la Direction britannique des enquêtes sur les accidents aériens (AAIB) dont des extraits ont été publiés jeudi 9 et vendredi 10 novembre par la presse en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
La scène se déroule mercredi 4 octobre à bord d’un Airbus A321 parti de l’aéroport de Stanstead à Londres à destination d’Orlando, aux États-Unis. Un appareil utilisé quelques semaines plus tôt par le roi Charles III pour venir en France, indique le Daily Mail.
Rapidement après le décollage, la dizaine de passagers de ce charter s’est aperçue que les conditions de vol étaient inhabituelles. La cabine était plus froide et plus bruyante qu’à l’accoutumée, ont-ils expliqué aux autorités. « Il [un passager] a décrit le bruit de la cabine comme étant “suffisamment fort pour endommager votre audition” », peut-on lire dans le rapport.
Les lumières utilisées pour un film mises en cause
Une fois à plus de 10 000 pieds, soit plus de 3000 m d’altitude, alors que le port de la ceinture n’est plus obligatoire, l’un des passagers s’est dirigé vers la zone où le bruit semblait le plus intense. Et c’est là qu’il s’est aperçu que l’une des vitres qui constitue un hublot était endommagée. « Il a observé que le joint de la fenêtre claquait sous l’effet du flux d’air et que la vitre semblait avoir glissé », note l’AAIB.
Il a alors été décidé, à 14 000 pieds d’altitude, de stopper la montée de l’avion et de rentrer à l’aéroport d’origine. Si aucune conséquence n’a été observée, une altitude plus élevée aurait pu conduire à des pertes de connaissance des passagers en raison d’une dépressurisation.
L’inspection plus poussée conduite sur le tarmac a permis d’identifier d’autres hublots dont la sécurité n’était pas totale. Le rapport de l’AAIB met en cause le tournage d’un film survenu la veille ; des lumières très puissantes utilisées pour donner l’illusion d’un lever de soleil ont été projetées sur l’avion déformant la jointure du hublot. Elles ont été utilisées trop longtemps et trop près de l’appareil.
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