Aveyron : le meurtrier présumé mis en examen pour "assassinat"

L’homme soupçonné d’avoir tué une jeune conseillère technique agricole ce mercredi a été mis en examen pour "assassinat". Selon des psychiatres qui l'ont examiné, il se trouvait dans un "délire interprétatif paranoïaque" au moment des faits.

Aveyron : le meurtrier présumé mis en examen pour "assassinat"

Xavier Espinasse, 46 ans, a été mis en examen ce vendredi pour "assassinat", après la mort d'une jeune conseillère agricole sur son exploitation agricole survenue mercredi.

En état de délire "paranoïaque"

Selon les résultats de l’expertise psychiatrique effectuée ce jeudi, le meurtrier présumé d’Elodie Bonnefille, 26 ans, était dans un "délire interprétatif paranoïaque" au moment des faits. Le procureur a fait cette annonce ce matin alors que les motivations de l’exploitant agricole étaient toujours très floues jusqu’ici. 

L’autopsie évoque "une combinaison de strangulation et de noyade"

Elodie Bonnefille, 26 ans, est morte par "une combinaison de strangulation et de noyade", ce mercredi, dans une exploitation laitière située à environ 20 kilomètres de Rodez (Aveyron), à Mayran. Les résultats de l’autopsie pratiqués ont aussi révélé des ecchymoses mais pas de nature à causer son décès, c’est donc bien sa chute dans l’étang qui lui a été fatale.

Des "motivations extrêmement floues"

La jeune femme, inspectrice pour la Chambre d’agriculture de l’Aveyron s’était rendue sur place pour procéder à une "mission de conseil".

Il semblerait que l’exploitant se soit emporté, la poussant dans un étang. Xavier Espinasse a "saisi" la jeune femme, "l'a prise à bras-le-corps, l'a traînée vers un étang proche", selon le procureur Yves Delperié. Il a évoqué des "motivations extrêmement floues", mais a écarté a priori des raisons liées à la crise agricole.


La jeune femme, tombée en arrêt cardio-respiratoire, est décédée sur place. L’exploitant a été placé en garde à vue à la brigade de recherche de Rodez.

"Les premières déclarations de l'intéressé ne vont pas dans le sens du malaise du monde agricole", a estimé le procureur, précisant que l'exploitation n'était "pas connue par la chambre d'agriculture" pour des difficultés financières.

En revanche, l’exploitant est décrit comme vivant reclus avec son frère et son père de 78 ans dans l’exploitation familiale et dépressif depuis le décès de sa mère.

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a précisé sur Twitter que la jeune femme était présente pour "une mission de conseil".