Quel avenir pour le droit spatial ?

Dans un entretien avec La Recherche, Samantha Besson, titulaire de la chaire Droit international des institutions au Collège de France, confie ses inquiétudes quant au droit international spatial, qui n'évolue pas au rythme de la nouvelle course à l'espace.

"L’espace extra-atmosphérique doit être gouverné par un droit commun" : c'est ce qu'explique Samantha Besson dans un entretien avec La Recherche.

Origins, ou les origines de la vie

La juriste dirige la section "sciences juridiques" d’un programme du CNRS nommé Origins, dont l'objectif est de découvrir les origines de la vie. Ce programme de recherche (PEPR pour programme et équipement de recherche prioritaire) est financé par la France pendant 7 ans. Co-coordonné par l’astronome Alessandro Morbidelli, il est composé de différents grands axes scientifiques, notamment l’étude des exoplanètes et de la Terre, ainsi que la compréhension des processus chimiques menant à la vie.

Mais un autre angle fait partie intégrante du projet Origins, celui des Sciences Humaines et Sociales. Elles ont vocation à poser un contexte sur ces recherches. Ainsi, anthropologie, sciences de l’information et de la communication, histoire des sciences et sciences juridiques seront au rendez-vous pour inclure ces nouvelles recherches autour du domaine spatial au coeur de la société.

Des lois pour le spatial "universalisables et équitables"

Dans cet entretien avec La Recherche, Samantha Besson s'émeut des lacunes du droit international spatial. Le cadre actuel date des années 1960 - 1970, et il n'est plus adapté à un contexte où les explorations et exploitations des ressources de l’espace sont bouleversées, rythmées par des intérêts géopolitiques et des tensions entre acteurs privés et publics. C'est dans cette perspective que Samantha Besson œuvre à proposer de nouvelles interprétations "à la fois universalisables et équitables" du droit spatial.

Par Marine Laplace

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