Avant de rendre les armes, Colt se met sous la protection de la loi

Un Colt Python .357 Magnum Revolver.

Le fabricant du fameux revolver est moins rapide que ses créanciers. Il se bat pour sa survie depuis la perte d'un gros contrat avec l'armée américaine. Retour sur une légende du western et des dingues d'armes.

C’est une icône du western et de la passion américaine pour les armes à feu qui vacille. La légendaire maison Colt, célèbre dans le monde entier pour ses pistolets et revolvers depuis plus de cent cinquante ans, a annoncé ce lundi avoir demandé sa mise sous la protection de la loi sur les faillites. Le fameux «Chapter Eleven» qui permet à une entreprise à court d’argent de ne pas fermer boutique pendant soixante à quatre-vingt dix jours en attendant un repreneur ou une injection de cash salvatrice. Révélée par le Wall Street Journal, cette demande de mise sous tutelle déposée auprès de la Cour du Delaware a été confirmée par la firme basée à West Hartford, dans le Connecticut : cette opération «va permettre une vente accélérée des activités de Colt aux Etats-Unis et au Canada», précise un communiqué.

Plombée, c’est le cas de le dire, par une énorme dette de 335 millions de dollars (298 millions d’euros), l’entreprise Colt Defense LLC ne s’est pas relevée de la perte, en 2013, d’un gros contrat avec l’armée américaine à qui elle fournissait le fusil d’assaut M4 en dotation chez les GI’s. Ses créanciers ont accepté de lui accorder une ultime ligne de crédit de 20 millions de dollars pour lui éviter de mettre la clé sous la porte. Et le fonds d’investissement Sciens Capital management a accepté de déposer une première offre de reprise, le temps que le groupe se restructure et trouve un ou plusieurs acquéreurs.

Les difficultés de Colt ne datent pas d’aujourd’hui. Il y a un an la firme avait déjà du emprunter 70 millions de dollars à la banque Morgan Stanley pour payer ses créanciers et en février dernier, elle avait prévenu qu’elle ne pourrait pas honorer ses prochaines échéances de remboursement au mois de juin. Fin de l’histoire pour la marque dont le (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

La France prépare sa drone de guerre aérienne
En Chine, Uber suit ses chauffeurs à la trace
Ventes d’armes : le grand boom des exportations françaises
De plus en plus de Français prêts à laisser tomber leur voiture
Rafale : les dividendes de la guerre