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Avant "Enola Holmes", les 1001 visages de Sherlock Holmes

Les 1001 visages de Sherlock Holmes - Disney - Amblin - Black Box - Hammer - BBC - ARP
Les 1001 visages de Sherlock Holmes - Disney - Amblin - Black Box - Hammer - BBC - ARP

Peu de personnages de fiction ont inspiré autant de films. Héros de plus de 260 longs-métrages et d'un paquet de séries, Sherlock Holmes revient une nouvelle fois à l'écran, sur Netflix cette fois. Il revient par la petite porte, puisque ce n'est pas le célèbre détective d'Arthur Conan Doyle qui est au centre de cette nouvelle œuvre, Enola Holmes, mais sa jeune sœur, incarnée par Millie Bobby Brown. Alors que la turbulente Enora Holmes débarque sur Netflix ce 23 septembre, revenons sur les 1001 visages de Sherlock Holmes au cinéma et dans les séries.

Enola Holmes, la sœur de Sherlock

Netflix s'attaque à l'histoire secrète de Sherlock Holmes. Enola Holmes racontera les aventures de la sœur cadette du célèbre détective. La star de Stranger Things Millie Bobby Brown joue la facétieuse Enola tandis que Henry Cavill, alias Superman, apporte à Sherlock Holmes son charisme brut, loin de son cynisme habituel. Situé à la fin du XIXe siècle, Enola Holmes est une adaptation d'une série de romans pour adolescents signée Nancy Springer. Les ayants-droit d'Arthur Conan Doyle ont attaqué en justice en juin dernier les producteurs du film pour violation du droit d'auteur et violation des marques déposées.

Benedict Cumberbatch, Sherlock geek

En 2010, Mark Gatiss et Steven Moffat renouvellent la mythologie de Sherlock Holmes en le plongeant dans le XXIe siècle. Le duo dépouille le personnage de son costume et de ses accessoires (deerstalker, pipe) - et s'en moque. Sherlock porte désormais les cheveux longs et Watson raconte leurs exploits sur un blog. Chaque enquête est modernisée, truffée de twists toujours plus invraisemblables. La série Sherlock, qui a suscité un grand engouement pendant sept ans, a remis au goût du jour le personnage, tant et si bien que l'interprétation de Benedict Cumberbach fait désormais autorité et menace presque d'éclipser celle de ses prédécesseurs.

Ian McKellen, Sherlock vieilli et tourmenté

L’éternel Gandalf incarne dans Mr Holmes (2016) de Bill Condon un Sherlock âgé et à rebours des clichés du personnage. Inspirée d'un roman de Mitch Cullin, Les Abeilles de Monsieur Holmes, et non des œuvres d'Arthur Conan Doyle, l'intrigue ne se déroule pas à l'époque victorienne, mais en 1947. Sherlock a vieilli. Désormais à la retraite, il vit dans le Sussex, loin de l'agitation de Londres, lorsqu'une enquête vieille de cinquante ans revient le hanter...

Robert Downey Jr., Sherlock Holmes en mode Iron Man

En 2009, revenu en haut de l'affiche grâce au succès d'Iron Man, Robert Downey Jr. incarne un Sherlock Holmes qui a plus à voir avec le milliardaire Tony Stark qu'avec le héros imaginé par Arthur Conan Doyle. Réalisé par Guy Ritchie, Sherlock Holmes et sa suite (Sherlock Holmes: Jeu d'ombres) présentent une version plus musclée et plus sexy du personnage. "Nous avons donné à ces histoires une ampleur inusitée et nous avons montré à l'écran ce qui n'était que suggéré dans les livres", avait indiqué à l'époque de la sortie la productrice Susan Downey.

Basil détective privé, Sherlock version souris

Avant de réaliser La Petite Sirène et Aladdin, Ron Clements et John Musker se sont attaqués en 1986 au mythe. Ils adaptent pour l'occasion non pas Arthur Conan Doyle, mais Eve Titus et Paul Galdone, les auteurs de Basil of Baker Street. Dans cette version animée de Sherlock Holmes, le célèbre détective est une... souris.

Nicolas Rowe, un Sherlock en herbe

Nicolas Rowe incarne en 1985 une version adolescente du célèbre détective dans Le Secret de la pyramide, produit par Steven Spielberg et écrit par Chris Columbus, le futur réalisateur de Maman, j'ai raté l'avion et Harry Potter à l'école des sorciers. Le jeune détective, encore élève, enquête sur une série de meurtres étranges survenus à la suite de crises de folie...

Sherlock Holmes sauce Miyazaki

Quelques années avant Disney, Hayao Miyazaki a réalisé plusieurs épisodes d’une série culte sur les aventures du célèbre détective. Diffusée en 1984 et 1985, cette série met également en scène une version anthropomorphe du personnage, qui revient ici sous les traits d'un renard. Watson, de son côté, est un chien et Moriaty un renard. Miyazaki livre une adaptation libre du mythe. Son Holmes n'a rien à voir avec le personnage tourmenté de Conan Doyle et se distingue par sa bonté d'âme. Miyazaki n'a réalisé que les six premiers épisodes de la série. Interrompue pour des raisons de droits, elle a été terminée par Kyosuke Mikuriya.

Robert Stephens, Sherlock queer

Billy Wilder a toujours voulu raconter au cinéma les aventures de Sherlock Holmes. En 1970 sort La Vie privée de Sherlock Holmes. Si le résultat correspond peu à ce que le grand réalisateur avait imaginé (plusieurs scènes ont été coupées), le film, qui développe des enquêtes inédites, s’amuse avec la prétendue homosexualité de Sherlock Holmes.

Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur

On ne compte plus les œuvres qui réunissent Sherlock Holmes et Jack l'éventreur, les deux plus grandes icônes de la période victorienne. Mentionnons notamment Meurtre par décret (1979) de Bob Clark, avec Christopher Plummer, et Sherlock Holmes contre Jack L’éventreur (1965), avec John Neville.

Gene Wilder, presque Sherlock

Après avoir parodié les westerns dans Le Shérif est en prison et les films d'horreur dans Frankenstein Junior, Gene Wilder s'est attaqué à Sherlock Holmes dans une comédie où il incarne Sigerson Holmes, "le frère le plus futé" du célèbre détective. Intitulé Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes, cette comédie un peu oubliée est surtout un prétexte à des gags débridés et potaches.

Jeremy Brett, LE Sherlock Holmes du petit écran

Pour de nombreux fans, Jeremy Brett est LE visage de Sherlock Holmes. Dix ans durant, de 1984 à 1994, l'acteur britannique a prêté ses traits anguleux et son regard acéré au détective. Il campe un Sherlock Holmes sombre et cocaïnomane. On raconte que Brett était tellement imprégné du rôle que pendant le tournage de la série, il passait son temps libre à lire et relire le scénario. Il déclarait même que Sherlock Holmes était devenu sa "face cachée", son côté obscur.

Peter Cushing, Sherlock à la sauce Hammer

Connu pour avoir dépoussiéré Dracula et Frankenstein, le studio britannique de la Hammer a aussi réalisé une fameuse relecture des aventures de Sherlock Holmes. Sorti en 1959, Le Chien des Baskerville de Terence Fisher avec Peter Cushing dans le rôle du détective est considéré comme un des chefs d'œuvre de la Hammer, celui où l'atmosphère angoissante est la mieux retranscrite à l'écran.

Basil Rathbone, le Sherlock d'origine

S'il ne devait en rester qu'un, ce serait lui. Entre 1939 et 1946, l'acteur Basil Rathbone a incarné à quatorze reprises Sherlock Holmes dans une série de films plus considérés comme des pastiches que des adaptations d'Arthur Conan Doyle.

Article original publié sur BFMTV.com