Avant le 7 octobre, Bruno Retailleau donne des consignes aux préfets et réclame leur vigilance

Un an après le massacre du Hamas, le ministre de l’intérieur recommande notamment d’« interdire les manifestations susceptibles de causer de graves troubles. »

POLITIQUE - Bruno Retailleau se veut « intraitable. » Le nouveau ministre de l’Intérieur demande ce samedi 28 septembre aux préfets de « renforcer la vigilance » lors des « rassemblements potentiels » à l’occasion de l’anniversaire du massacre du 7 octobre en Israël et le début de la guerre à Gaza.

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« À l’approche de l’anniversaire des pogroms du 7 octobre qui ont coûté la vie à plus de 1 195 personnes dont 42 de nos compatriotes, j’ai donné des instructions claires aux préfets pour renforcer la vigilance face aux rassemblements potentiels », écrit le locataire de la place Beauvau sur son compte X (anciennement Twitter). Plusieurs événements sont prévus en France, notamment à Paris ou Marseille.

Bruno Retailleau demande ainsi aux préfets de « signaler rapidement les rassemblements et mobilisations à venir » et d’« adapter les dispositifs de sécurité en lien avec les services de renseignement ». Il recommande également d’« interdire les manifestations susceptibles de causer de graves troubles » et de « signaler tout appel ou slogan relevant du champ pénal, en lien avec l’autorité judiciaire ».

L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1 205 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

Plus de 41 000 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU. Selon l’armée israélienne, 348 de ses soldats ont été tués dans la campagne militaire sur Gaza depuis le début de l’offensive au sol le 27 octobre.

Une situation qui a provoqué de nombreuses secousses, en France et ailleurs, notamment dans le débat politique, et dans l’opinion publique au fil des mois. « Israël, face à cette attaque terroriste (du 7 octobre), a le droit légitime de protéger les siens. (...) Pour autant, la guerre qu’Israël mène à Gaza n’a que trop duré », a encore lancé Emmanuel Macron à la tribune de l’ONU, mercredi, estimant que « les dizaines de milliers de victimes civiles palestiniennes n’ont aucune justification, aucune explication. »

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