En Autriche, l’extrême droite chargée des négociations pour former un gouvernement
Le président autrichien a demandé, lundi, au chef de l'extrême droite, Herbert Kickl, de trouver une majorité pour gouverner après l'échec des discussions entre conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux.
En Autriche, l'extrême droite aux portes du pouvoir. Le président fédéral de la République autrichienne, Alexander Van der Bellen, a annoncé, lundi 6 janvier, avoir délégué au Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, extrême droite), conduit par Herbert Kickl, de former un gouvernement après l’insuccès des négociations entre conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux.
Au vu de "la nouvelle situation (…), j’ai chargé" M. Kickl, dont le parti était arrivé premier lors des élections législatives fin septembre avec près de 29 % des voix, "de mener des discussions avec les conservateurs", a déclaré l'actuel chef d’État, ajoutant qu’il n’avait "pas été facile de prendre" une telle décision. Si le FPÖ a déjà participé au pouvoir en tant que partenaire minoritaire, il n'est jamais arrivé au poste le plus important des institutions autrichiennes.
Avant le scrutin, Alexander Van der Bellen n'avait pas caché ses réticences envers Herbert Kickl, qui l'a par le passé traité de "momie sénile". Et le chef d'État octogénaire avait préféré, en octobre, choisir le chancelier conservateur sortant Karl Nehammer pour mener les négociations, contrairement à l'usage qui réserve normalement ce droit au parti vainqueur.
Avec AFP
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