Autriche: les négociations pour une future coalition s’annoncent compliquées
En Autriche, au lendemain de la victoire de l’extrême droite aux élections législatives, le pays s’interroge sur le visage du futur gouvernement.
Avec notre correspondante à Bruxelles, Isaure Hiace
Le parti d’extrême droite FPÖ en Autriche est certes tout en haut, mais il est bien seul. Fort de son score de 29% obtenu ce dimanche, le FPÖ appelle les autres partis à entamer des discussions avec lui. Mais l’ensemble des formations politiques ont exclu de négocier avec Herbert Kickl, le chef de l’extrême droite, dont la radicalité rebute.
Seul le Parti conservateur est ouvert à des discussions avec le FPÖ, mais sans Herbert Kickl. La possibilité d’une alliance entre conservateurs et extrême droite, qui a déjà existé par deux fois dans le passé, reste donc possible, mais on se demande comment la question du leader du FPÖ pourrait être réglée.
Expérience du compromis
L’autre scénario serait une alliance entre les conservateurs et les sociaux-démocrates. Les deux partis affichent de fortes divergences, surtout en matière de politique économique, mais ils ont dirigé l’Autriche à deux durant de nombreuses années et ont donc l’expérience du compromis.
Selon les résultats, encore provisoires, ils disposeraient d’une très courte majorité au Parlement, c’est pourquoi un troisième parti, le parti libéral Neos, pourrait s’ajouter à cette alliance pour former une coalition à trois, inédite en Autriche. Les discussions qui vont commencer dans les heures à venir s’annoncent donc très ouvertes et incertaines.