Autriche: L'extrême droite contente des négociations avec Kurz

Le leader du FPÖ, Heinz-Christian Strache. Le Parti de la liberté autrichien (FPÖ, extrême droite) a salué mercredi "un très bon début" dans les négociations avec le chef de file des conservateurs, Sebastian Kurz, chargé de constituer un gouvernement de coalition en Autriche. /Photo prise le 21 octobre 2017/REUTERS/Heinz-Peter Bader

VIENNE (Reuters) - Le Parti de la liberté autrichien (FPÖ, extrême droite) a salué mercredi "un très bon début" dans les négociations avec le chef de file des conservateurs, Sebastian Kurz, chargé de constituer un gouvernement de coalition en Autriche.

Kurz, ministre des Affaires étrangères, a conduit le Parti populaire autrichien (ÖVP) à la victoire lors des élections législatives la semaine passée et a entamé des négociations avec la droite extrême pour former un cabinet de coalition.

"Le début des négociations a été aujourd'hui très très bon, une évaluation mutuelle positive des deux équipes de négociateurs", a déclaré Heinz-Christian Strache, le leader du FPÖ, parti fondé par d'anciens nazis dans les années 50.

Ce genre de discussions pour former un gouvernement dure environ deux mois en Autriche et Sebastian Kurz a dit espérer pouvoir présenter un gouvernement avant Noël.

Les deux équipes de négociateurs ont abordé des sujets comme la science et l'environnement mais aussi des questions plus sensibles comme la sécurité, l'ordre et la protection du territoire.

Les deux camps partagent des positions presque similaires sur la question de l'immigration, Sebastian Kurz ayant basé toute sa campagne sur l'inquiétude née de la crise des migrants en 2015 et 2016.

Kurz et Strache ont indiqué dans une conférence de presse commune qu'ils allaient examiner les données du ministère des Finances afin de décider des économies qui peuvent être réalisées.

"Notre objectif est de déterminer les mécanismes responsables des pertes (financières) et de régler le problème là où peuvent être enregistrés des gains d'efficacité", a déclaré Kurz. "Ce premier tour de table devrait poser les fondations pour des négociations à venir sur le fond", a-t-il ajouté.

(François Murphy; Pierre Sérisier pour le service français)