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L'autrice de "Comment tuer votre mari" soupçonnée d'avoir assassiné son époux

La suspecte se serait inspirée de ses propres écrits pour commettre son crime (Photo : Getty Images/iStockphoto)

Près de quatre ans plus tard, l'écrivaine, qui a touché une juteuse assurance-vie suite à la mort de son mari, continue de nier les faits.

La réalité a-t-elle rejoint et dépassé la fiction ? Autrice en 2011 d'un essai intitulé "Comment tuer votre mari", Nancy Crampton-Brophy est actuellement jugée dans l'Oregon (États-Unis) pour... le meurtre de son époux, Daniel Brophy, commis en juin 2018 à Portland.

L'alibi de l'épouse vole en éclats

Comme l'explique le New York Post, la victime, chef cuisinier devenu formateur en la matière, avait été abattu de plusieurs balles dans le dos à l'Oregon Culinary Institute, où il enseignait. Dans un premier temps, la compagne du défunt avait expliqué qu'elle se trouvait au domicile conjugal lorsque le drame s'est produit, mais à la suite d'une enquête minutieuse, la police locale a fait voler en éclats cet alibi.

Entretemps, Nancy Crampton-Brophy avait bien pris soin d'obtenir un document officiel de la police signifiant qu'elle n'était pour rien dans le décès de son mari, ce qui lui avait permis de toucher son assurance-vie, estimée à 40 000 dollars (environ 36 500 euros). Un élément soudain devenu très suspect aux yeux des enquêteurs lorsque ceux-ci se sont rendus compte que la romancière avait menti et se trouvait sur les lieux du crime lorsque celui-ci a été commis.

Un essai prémonitoire ?

Arrêtée en 2018, la suspecte aujourd'hui âgée de 71 ans est jugée depuis le 4 mars 2022 pour meurtre et usage illégal d'une arme à feu, des accusations qu'elle continue de nier en bloc. Paradoxalement, cette autrice de romans de gare avait donc publié en 2011 un ouvrage, censé être satirique, dans lequel elle expliquait par le menu comment se débarrasser de son époux sans se faire attraper par les forces de l'ordre.

"En tant qu'autrice de romans à suspense, je passe beaucoup de temps à penser au meurtre et, par conséquent, à la procédure policière, écrivait-elle à l'époque en introduction de "Comment tuer votre mari". Après tout, si le meurtre est censé me libérer, je n'ai certainement pas envie de passer du temps en prison." Visiblement, sa méthode n'était pas tout à fait au point...