Automobile : pressée par la France, l'UE s'attaque au protectionnisme chinois
Sous la pression de la France, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur les subventions chinoises aux voitures électriques, un geste salué par les constructeurs de l'UE qui dénoncent une concurrence déloyale. « Les marchés mondiaux sont aujourd'hui inondés de voitures électriques chinoises bon marché, dont le prix est maintenu artificiellement bas par des subventions publiques massives », a affirmé Mme von der Leyen dans un discours au Parlement européen à Strasbourg.
Si, au terme de son enquête, la Commission constate des infractions aux règles commerciales, elle pourrait infliger des droits de douane punitifs aux véhicules chinois, au risque de déclencher une guerre commerciale avec Pékin. « L'Europe est ouverte à la concurrence. Pas à un nivellement par le bas », a lancé la responsable allemande, recueillant des applaudissements nourris.
« Une coopération équitable »
Un responsable chinois a immédiatement protesté. « Ce n'est rien d'autre que du protectionnisme pur et dur », s'est insurgé Wang Lutong, responsable des Affaires européennes au Ministère chinois des Affaires étrangères, dans un message sur X (anciennement Twitter). « De nombreux pays membres de l'UE subventionnent leurs industries de véhicules électriques », a-t-il affirmé.
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