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Automobile. Nissan ferme son usine en Espagne : tous les politiques vent debout

Face à la crise provoquée par la pandémie – et par d’autres raisons –, le groupe japonais a tranché et a décidé de fermer son usine d’assemblage de Barcelone. Quelque 3 000 emplois directs sont menacés. La classe politique proteste dans sa quasi-totalité. Certains en appellent même au boycott des trois marques de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.

L’annonce de la fermeture de la plus grosse usine de la firme japonaise a provoqué un choc politique en Espagne. Lundi 1er juin, la quasi-totalité des groupes parlementaires (à l’exception notable du parti d’extrême droite Vox) a voté le soutien – à l’initiative des socialistes au pouvoir – à l’envoi d’une lettre officielle destinée au siège japonais.

Une façon de protester et de demander à l’entreprise de revenir sur sa décision. “Nissan fait l’unanimité du Congrès (ou presque)”, écrit ainsi le quotidien ABC, qui cite la lettre adressée au PDG de la multinationale, Makoto Uchida. Celle-ci rappelle l’enjeu de l’usine de Barcelone :

Elle fait travailler des centaines d’entreprises sur notre territoire, ce qui représente des milliers d’emplois, d’où le soutien constant et les aides importantes que Nissan a reçues des différentes administrations [locales, régionales et centrales] depuis des années.”

Nissan avait officialisé jeudi 28 mai une décision attendue. La fermeture de la seule usine d’assemblage du groupe est annoncée pour décembre, ce qui concerne 3 000 emplois directs – et entre 13 000 et 20 000 indirects, selon les sources, syndicales ou de la direction. En Espagne, seules seront conservées deux usines “secondaires” “qui fournissent des pièces détachées aux usines Renault, tant en Espagne qu’en France”, écrivait alors le quotidien catalan La Vanguardia.

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