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Automobile : le « tout-électrique » fossoyeur de l’emploi

Lorsque les employés verront que l'électrique menace directement leurs emplois, on pourra redouter une casse sociale et des manifestations d'ampleur, comme ici chez Renault, en mai 1968.
Lorsque les employés verront que l'électrique menace directement leurs emplois, on pourra redouter une casse sociale et des manifestations d'ampleur, comme ici chez Renault, en mai 1968.

La politique actuelle d?électrification de l?automobile à marche forcée pourrait détruire jusqu?à un demi-million d?emplois d?ici à 2040 dans l?UE parmi les seuls équipementiers. Ce chiffre, qui ne tient pas compte des constructeurs eux mêmes, est tiré d'une étude publiée lundi par l?Association européenne des fournisseurs automobiles (Clepa).

Ce travail, commandé aux consultants de PwC Strategy&, « met en évidence les risques d?une approche exclusivement axée sur les véhicules électriques pour les emplois de centaines de milliers de personnes », a déclaré la secrétaire générale de la Clepa, Sigrid de Vries. Elle réclame une prise en compte de cet impact social dans les politiques publiques. Rappelons que l'Union Européenne pousse pour un arrêt de la commercialisation des nouveaux véhicules non électriques à l'horizon 2035. La Californie est le seul Etat au monde à s'aligner sur cet objectif, le Royaume-Uni ayant lui choisi l'échénace de 2030.

L?électrification pourrait néanmoins permettre de nouveaux recrutements, notamment dans les logiciels, la fabrication et l?assemblage des éléments de batteries, selon cette étude, ce qui réduirait la perte nette d?emplois à 275 000. Mais ce ne sont pas les mêmes qualifications et cela conduira plus à de nouveaux recrutements qu'à des reconversions. Avec une casse sociale déguisée à la clé.

Cela suppose egalement la création d?une filière européenne compétitive de batteries face aux champions asiatiques, et les activités [...] Lire la suite