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Autodidacte et entrepreneur : 3 exemples français

Dans un pays où l’on accorde toujours plus d’importance aux diplômes, est-il encore possible de réussir quand on est autodidacte ? Trois patrons français qui ont bâti leur réussite et celle de leur entreprise sans aucun diplôme en poche nous prouvent que c’est encore possible. Voici les « success stories » de ces trois autodidactes : Jean-Claude Bourrelier, Michel Charot et Noël Minard.



Jean-Claude Bourrelier, fondateur et PDG de Bricorama
Jean-Claude Bourrelier est né en 1946 dans la Sarthe, dans une famille modeste. Obligé de quitter l’école à 14 ans, il est d’abord apprenti boulanger. Il se tourne ensuite vers la charcuterie et obtient son CAP avant de monter à Paris. Il trouve alors un emploi de vendeur chez "Black & Decker" ce qui oriente sa carrière vers les magasins de bricolage. C’est à cette période qu’il aura l’idée de créer le sien.

Sans argent personnel et sans prêt, il crée son premier magasin à Paris en 1975 et le développe grâce au crédit fournisseur. En huit ans, il en ouvrira cinq autres et en 1980, il crée l’enseigne "Batkor". Il profite alors du démantèlement d’"Euromarché" pour acquérir Bricorama en 1992. L'entreprise cotée en bourse depuis 1996, compte aujourd'hui 223 magasins en Europe et 50 franchisés.

Michel Charot, fondateur de Charot SA
Charot SA est aujourd’hui une PME de référence dans les matériels de production d’eau chaude et de stockage d’hydrocarbures. Mais quand Michel Charot quitte l’école en 1952 avec son CAP de chaudronnier, c’est pour travailler dans l’atelier de serrurerie de son père. Contre l’avis de ce dernier, il y fabrique des citernes en plus de son travail quotidien. C'est cette excellente idée qui lui permettra de devenir le leader français des réservoirs d’hydrocarbures dès le début des années 60.

Par la suite, le choc pétrolier lui donnera l’idée de se diversifier en fabriquant également des ballons d’eau chaude. L'entreprise, qu’il vient de transmettre à son fils, compte 190 salariés et réalise un chiffre d'affaires de 31 millions d’euros !

Noël Minard, PDG d’A2COM et membre du comité de direction de Resadia
« Être autodidacte, c’est avoir l’habitude d’apprendre seul et ce n’est pas un frein de ne pas avoir fait d’études supérieures » déclare Noël Minard.

Pour ce fils d’agriculteur breton, « ce qui compte, c’est l’envie ». Elle l’a poussé à apprendre seul l’informatique et à développer son premier logiciel de gestion de troupeaux bovins en 1982, alors qu’il vient de quitter l’école à 17 ans.

Son goût pour la programmation l‘incite à se former, notamment à travers des stages. Il devient ensuite salarié d’une SSII, puis confronté à un licenciement, il crée A2COM en 1995. Cette PME installée en Bretagne et à Paris propose des solutions informatiques pour l’entreprise. Elle réalise un chiffre d’affaires de plus de 4 millions d’euros et a rejoint le groupe Resadia dont il est un des directeurs associés.