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Les Australiens critiquent une loi en bombardant un ministre de SMS

A l'Apple Store de Sydney, en septembre 2014.

Des citoyens australiens, mécontents d'une loi sur la rétention des données informatiques, ont profité des dernières possibilités qu'offre l'iPhone pour saturer le téléphone du ministre de la Justice.

Des poèmes, le premier chapitre de 1984 de George Orwell, des selfies, voilà une partie des nombreux messages reçus par Georges Brandis, ministre australien de la Justice, sur son portable ces derniers jours. Comme d’autres hommes politiques, il a été la cible du mécontentement de certains citoyens contre une loi qui obligera les fournisseurs d’accès téléphonique et internet à conserver les données personnelles de leurs utilisateurs pendant deux ans.

Pour protester, les opposants à cette loi n’ont pas eu à descendre dans la rue. Pas de pancartes, ni de banderoles, mais des SMS. Une «mobile-isation» sans précédent née des nouvelles fonctionnalités de l’iPhone. Car désormais, il est possible de recevoir ses e-mails par texto via les iMessages. Seulement voilà : certains hommes politiques, comme Georges Brandis, le ministre à l’origine de la loi controversée, ont lié leurs adresses mails publiques à leur compte SMS privé. La nouvelle s’est très rapidement propagée sur Twitter, au grand dam du portable du ministre.

D’autant que les adresses mails des sénateurs australiens sont très facilement trouvables. En quelques clics sur le site du parlement australien, les adresses e-mails publiques sont disponibles.

Une aubaine pour les internautes, qui ont partagé massivement leurs exploits.

«C’est le premier chapitre de 1984. Ça devrait te plaire.»

«Cher sénateur Brandis. J’ai mangé un sandwich au bureau à 13h34. Je suppose que vous n’avez pas besoin de savoir ce qu’il y avait dedans.»

Surpris, le ministre de l’Environnement a même pris la peine de répondre, demandant qui était son interlocuteur.

Malgré cette initiative, la loi devrait tout de même passer. Elaborée dans le but d’étendre sa législation antiterroriste après la prise d’otage de Sydney, elle devait être votée (...)

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