Australie : un traitement contre la malaria reproduit pour deux dollars

Ils n’ont pas encore 18 ans et viennent de faire la démonstration qu’un médicament peut être produit très facilement, pour une somme modique. Des étudiants australiens sont parvenus à recréer pour 2 dollars le principe actif du Daraprim, un médicament utilisé dans le traitement de la malaria et de la toxoplasmose. “Il y a eu beaucoup d’expérimentations et d’erreurs, confie l’un de ces jeunes, Brandon Lee. Nous avons dû tester plusieurs fois les réactions dans différentes conditions pour voir quelles formules réagiraient et donneraient du Daraprim. C‘était parfois éprouvant./ Parce nous sommes des lycéens, on peut s’adresser à un public plus large et montrer que même des lycéens ordinaires sont capables de fabriquer ce médicament pour un petit prix.” Ce projet s’inscrit dans un cadre plus large baptisé Open Source Malaria et coordonné par l’université de Sydney. Objectif : créer des médicaments non brevetés, même si pour l’instant il est impossible de les vendre. “Nous essayons de trouver de nouveaux médicaments pour cette terrible maladie qui tue environ 2000 personnes par jour, parmi elles beaucoup d’enfants, explique le professeur Mat Todd, qui est au coeur du projet. Donc nous partons des points de départ des grandes sociétés pharmaceutiques et les améliorons pour en faire des médicaments potentiels.” Si ce projet a été monté, c’est parce que Martin Shkreli, alors PDG de l’entreprise pharmaceutique qui vend le Daraprim aux Etats-Unis, a augmenté son prix de 5000% l’an dernier, un comprimé passant de 13,50 dollars à 750 dollars. Après avoir publié des commentaires sarcastiques, il a fini par saluer l’initiative des étudiants. https://www.theguardian.com/global-development-professionals-network/2013/jul/24/open-source-drug-discovery-research?CMP=twt_gu