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Australie : "Les mégafeux sont le signe que notre rêve de maîtrise de la nature touche à sa fin"

Les chiffres donnent le tournis. 32 vies humaines emportées. Plus d'un milliard d'animaux tués. Une surface de plus de 100.000 kilomètres carrés réduite en cendres, soit plus que la taille du Portugal. Depuis septembre, les incendies ravagent le sud-est de l'Australie. Après de fortes pluies ces derniers jours, les flammes se sont ravivées jeudi à la faveur d'une vague de chaleur. Pendant l'été, c'est la taïga sibérienne et la forêt amazonienne qui se consumaient. Dans l'Ouest américain, les brasiers se multiplient année après année. Comme si les incendies démesurés devenaient peu à peu la normalité.

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En 2017, face à la multiplication des incendies géants, la philosophe Joëlle Zask a commencé à compiler informations et réflexions. Dans son ouvrage Quand la forêt brûle – Penser la nouvelle catastrophe écologique, publié en août dernier, elle propose une grille de lecture pour appréhender le phénomène des mégafeux, dans un contexte de changement climatique.

Californie, Sibérie, Amazonie, et maintenant Australie. Depuis quelques années, les incendies géants dévastent des zones de plus en plus étendues. Assiste-t-on à la montée d'un nouveau phénomène?
Il y a toujours eu des feux hors normes, mais ce qui était l'exception tend à devenir la règle. Ces incendies sont des mégafeux : leur intensité, leur étendue, leurs causes, leurs effets, sont d'une toute autre échelle que les feux auxquels on est habitués. Il...


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