Augmentation alarmante des cas de la maladie de la "joue giflée", mais de quoi s’agit-il ?

Bien que courant mais généralement inoffensif chez les enfants, le parvovirus, à l’origine de la maladie de la “joue giflée”, peut s'avérer plus grave chez les adultes, en particulier chez les femmes enceintes.

Augmentation alarmante des cas de la maladie de la "joue giflée", mais de quoi s’agit-il ?

La vigilance est de mise. Actuellement, un virus très contagieux déferle sur la Grande-Bretagne, une épidémie qui pourrait peut-être bientôt franchir nos frontières. Concrètement, les cas de parvovirus B19 ont atteint des sommets en Angleterre, un virus à l’origine de la maladie de la “joue giflée”, surnommée comme cela en raison de l’éruption cutanée caractéristique qu’il provoque. Cette infection est également appelée "cinquième maladie" car il s'agit de la cinquième infection virale (avec la rougeole, la rubéole, la varicelle et la roséole).

Si les symptômes sont souvent bénins chez les enfants, le virus peut s’avérer dangereux voire fatal pour le fœtus exposé à l’infection durant la grossesse. Au total, jusqu'à une grossesse sur huit affectée par le parvovirus se termine par une fausse couche. Et selon le NHS (le système de santé du Royaume-Uni, NDLR), le risque est le plus élevé au cours des 20 premières semaines. C’est pourquoi, les professionnels de santé exhortent à prendre au sérieux les signes de la maladie.

"J'ai attrapé ce que je pensais être la grippe à environ 12 semaines de grossesse. Cela a commencé par des frissons, de la fièvre et des courbatures dans tout le corps. Cela a continué avec des maux de tête et des douleurs aux poignets et aux articulations”, a raconté l'une des victimes dont les propos ont été relayés par le Daily mail. Interrogée sur ses symptômes, elle a également expliqué avoir été prise de nausées et avoir remarqué des tâches rouges vives sur son visage.

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Finalement, après analyses, le couperet s’est avéré “dévastateur” pour la jeune femme. “J'étais enceinte de 16 semaines et j'ai découvert que le bébé était mort des suites d'un parvovirus."

À noter que le virus se transmet généralement par l’inhalation de gouttelettes émises par une personne infectée, avec une apparition des symptômes en 4 à 14 jours. Mais comme avec le Covid, les personnes atteintes peuvent être asymptomatiques d’où la nécessité d’appliquer les gestes barrières avec les personnes vulnérables si l’on a été en contact avec une personne infectée.

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"Comme le Covid, le parvovirus humain dépend de la propagation de personne à personne et il semble donc probable que les confinements et les restrictions ont également limité la propagation de ce virus et nous pourrions maintenant revenir à un schéma d'infections plus normal", a expliqué le Dr Simon Clarke, microbiologiste cellulaire à l'Université de Reading, pour expliquer la situation actuelle. Aujourd'hui, il n’existe aucun moyen de traiter directement la maladie ou d’empêcher l’infection du bébé.