Début mai 2023, une famille de l’Aude a porté plainte contre le Samu pour non assistance à personne en danger. Le 30 septembre 2022, le médecin régulateur a refusé, à trois reprises, d’envoyer une ambulance alors qu'un employé municipal était en train de faire un malaise cardiaque sur son lieu de travail.

Tout a commencé par des douleurs dans la poitrine. Employé municipal à Toureilles, dans l'Aude, Thierry Aniorte était en train de débroussailler quand il a senti un malaise et a commencé à suer. Sa femme, inquiète après qu'il l'a prévenue par téléphone de son état, l’a convaincu d’appeler les secours. Avec l'aide d'une adjointe à la mairie et malgré un réseau rendant difficile la communication, il est mis en relation avec un médecin régulateur qui a refusé une première fois d’intervenir.

Devant l’intensité des douleurs, l'adjointe à la mairie a rappelé le Samu, qui a refusé une nouvelle fois de faire appel à une ambulance. Selon France 3 qui a rapporté la conversation, son cas aurait été jugé non préoccupant. Selon le premier diagnostic du médecin régulateur, il s’agissait probablement d’une infection pulmonaire due au Covid. Il lui a simplement conseillé de rentrer chez lui et de prendre rendez-vous avec un généraliste.

Cinq arrêts cardiorespiratoires

Peu rassurée, la femme de Thierry Aniorte a contacté son médecin traitant qui a tout de suite préconisé une prise en charge en urgence. Malgré ce diagnostic, le médecin du Samu n’a pas changé le sien et c’est finalement le fils de Thierry Aniorte, sapeur-pompier, qui a accompagné son père aux urgences de Carcassonne, à plus de 25 kilomètres, après avoir une nouvelle fois tenté d'appeler les secours. Sur la route, son état s’est brusquement dégradé. Son fils s'est alors arrêté au centre de secours de Limoux où les pompiers lui ont prodigué les premiers soins.

Finalement transféré aux urgences plus de deux heures après son premier malaise, l’employé municipal est sauvé et n’a gardé aucune séquelle. Un petit miracle pour quelqu'un qui aura subi cinq arrêts cardiorespiratoires. L’hôpital et son service d’appel ont refusé de répondre aux questions des journalistes.

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