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Carter doute de la volonté de se battre des Irakiens contre l'EI

Lors de combats à Ramadi. L'armée irakienne n'a montré aucune volonté d'affronter les djihadistes de l'Etat islamique (EI) lors de la bataille de Ramadi, selon le chef du Pentagone, Ashton Carter. La ville de Ramadi est tombée voici une semaine aux mains des djihadistes. /Photo prise le 16 mai 2015/REUTERS/Stringer

WASHINGTON (Reuters) - L'armée irakienne n'a montré aucune volonté d'affronter les djihadistes de l'Etat islamique (EI) lors de la bataille de Ramadi, a déclaré dimanche le chef du Pentagone, Ashton Carter. La ville de Ramadi, qui compte en temps de paix dans les 500.000 habitants, est tombée voici une semaine aux mains des djihadistes. "Les soldats irakiens n'ont tout bonnement montré aucune volonté de combattre", a dit le secrétaire à la Défense à la chaîne CNN. "Ils étaient nettement plus nombreux que leurs adversaires et se sont pourtant retirés de la ville". Les Etats-Unis, a ajouté Ashton Carter, continuent de fournir un appui aérien aux troupes irakiennes et de leur fournir matériel et entraînement. "Les frappes aériennes sont efficaces, mais ni elles ni nous ne pouvons nous substituer à la volonté de combattre des Irakiens. C'est à eux de vaincre l'EI et de faire en sorte qu'ils restent anéantis", a ajouté le chef du Pentagone. L'armée américaine, a-t-il continué, n'a pas recommandé pour le moment de changement dans la nature du soutien accordé par Washington à l'Irak. "S'il vient un moment où nous avons besoin de modifier les formes de soutien que nous accordons aux forces irakiennes, nous ferons une recommandation en ce sens". Michel Flournoy, qui dirige le club de réflexion Center for a New American Security et qui fut sous-secrétaire à la politique de Défense des Etats-Unis de 2009 à 2012, a déclaré sur CNN que Washington devait presser Bagdad d'accorder davantage de moyens aux tribus sunnites de l'ouest de l'Irak, car celles-ci ont une "volonté politique de combattre" plus grande que l'armée irakienne. (Andrea Shalal; Eric Faye pour le service français)