"Aucune pudeur, aucune décence": Piolle répond à Estrosi après ses critiques sur l'insécurité à Grenoble
Un élu face aux accusations. Deux jours après la mort de Lilian Dejean, un agent de propreté âgé de 49 ans abattu par balle à Grenoble alors qu'il intervenait sur un accident de la circulation, Éric Piolle, maire de la ville iséroise, est l'invité de BFMTV et RMC ce mardi 10 septembre.
Au cours de cet entretien, celui qui est sous mandat depuis son élection en 2014 a répondu au maire de Nice, Christian Estrosi, qui la veille l'avait qualifié de "pas forcément sécuritaire, autoritaire", et avait critiqué la gestion sécuritaire de sa ville. "On a vu monsieur Estrosi qui tweete plus vite que son ombre, qui raconte n'importe quoi", commence-t-il.
"Ce n'est pas la première fois. Vous savez qu'après les attentats de Paris il avait accusé Anne Hidalgo de ne rien faire sur l'insécurité, et avait plastronné en disant qu'à Nice, ça ne pouvait pas arriver grâce à ses dispositifs", ajoute Éric Piolle.
"Je le laisse à ses travers"
Et ce dernier d'ajouter: "Six mois plus tard nous étions tous à ses côtés quand Nice a été frappée d'attentats terroristes. Il n'a aucune pudeur, aucune décence, je le laisse à ses travers, y compris dans cette période de deuil", attaque-t-il.
Éric Piolle a également annoncé qu'il souhaitait saisir l'Arcom après que Christian Estrosi a partagé une capture d'écran de la chaîne CNews sur laquelle une de ses citations avait été tronquée. "On ne peut pas laisser raconter n'importe quoi tout le temps", termine-t-il.