"Aucune concession", "aucun compromis": Marine Tondelier dénonce la position du camp présidentiel

Après deux heures et demie de discussions avec les autres dirigeants de partis réunis à l'Élysée par Emmanuel Macron ce mardi 10 décembre, Marine Tondelier a affirmé que le camp du président de la République n'était prêt à "aucun compromis" ni "aucune concession" pour former un gouvernement.

"Je sors sans pouvoir vous dire que le camp présidentiel a bougé d'un iota sur rien", a ajouté la secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts.

Au cours de cette réunion à laquelle participaient notamment les socialistes, les écologistes et les communistes mais en l'absence de La France insoumise, Emmanuel Macron, qui entend nommer un nouveau chef de gouvernement dans les 48 heures, "a insisté plusieurs fois sur le fait qu'ils s'engageaient tous à ne plus se mettre dans les mains du Rassemblement national, à ne plus s'appuyer sur le Rassemblement national pour gouverner", a souligné Marine Tondelier.

"Sage nouvelle, sage décision. Ils savent aussi où ça les a conduits", a-t-elle commenté en référence notamment au vote la semaine dernière par le RN de la motion de censure ayant fait tomber le gouvernement de Michel Barnier.

"Il faut arrêter les réunions à l'Élysée"

De leur côté, les trois formations de gauche présentes se sont engagées, en cas de nomination d'un Premier ministre de leur camp, "à ne pas utiliser le 49.3". "C'est un geste fort que nous avons posé sur la table dès le début de la réunion", a souligné Marine Tondelier.

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Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a estimé de son côté que "les choses ont plutôt avancé" lors des discussions à l'Élysée, citant le renoncement de part et d'autre de la table au recours au 49.3 et à l'usage de la motion de censure.

Après la prise de parole de Marine Tondelier, la présidente des députés écologistes Cyrielle Chatelain a pour sa part demandé à Emmanuel Macron "d'arrêter les réunions à l'Élysée".

"Il y a deux solutions maintenant: soit il nomme un Premier ministre qui mène les discussions, soit le groupe écologiste va saisir le bureau de l'Assemblée pour que celui-ci préside les réunions sur le contenu et fasse émerger la nouvelle politique dont la France a besoin", a avancé encore la députée de l'Isère.

Article original publié sur BFMTV.com