Aubry veut une inflexion, l’exécutif reste inflexible

Paris, le 11 septembre 2014. Palais de l'Elysée. Déjeuner autour du Président de la République François Hollande, pour le lancement de l'Euro de foot 2016. SUR LA PHOTO: Bernard Cazeneuve (G), ministre de l'Intérieur et Martine Aubry (D), maire socialiste de Lille. COMMANDE N° 2014-1239 ACCORDWEB

Niet . Hollande et Valls restent fermes après que la maire de Lille a réclamé une réorganisation de la politique économique.

Une socialiste aux recettes d’un autre temps. Voilà comment les partisans de la ligne gouvernementale se sont attachés à dépeindre Martine Aubry, après que cette dernière a critiqué dimanche dans les grandes largeurs la politique économique menée par François Hollande et Manuel Valls.

Mission.«On ne change pas de politique au milieu du gué», a répliqué lundi le Premier ministre. Un de ses proches, le député Jean-Jacques Urvoas, compare Martine Aubry, sans la nommer, à l’impératrice Cixi. «En apparence absente du cœur politique de la Chine mais en permanence à la manœuvre pour peser sur l’orientation de l’empire […]. Pendant de nombreuses années, elle fut ainsi au cœur du pouvoir. Agissante mais invisible. Déterminée mais muette. Mais c’était il y a un siècle dans l’Empire du Milieu», écrit Urvoas sur son blog. L’intéressée, chargée par Fabius en 2012 d’une mission de renforcement de la relation avec la Chine, appréciera l’érudition.

Pour l’heure, dans sa contribution aux états généraux du PS, publiée sur un nouveau site Internet, Aubry propose de rééquilibrer le pacte de responsabilité, raille les «vieilles recettes libérales» et avance en contre modèle une «nouvelle social-démocratie».«Notre responsabilité est d’investir dans l’avenir face aux trois défis de notre temps : la révolution numérique, le réchauffement climatique, et les fractures entre les territoires», y écrit la maire de Lille. Son poids politique - ministre du Travail de 1997 à 2000, patronne du PS de 2008 à 2011 et finaliste de la primaire - appelait une réponse du sommet de l’Etat. «Les réformes se poursuivront à un rythme encore accéléré jusqu’à la fin», a prévenu dimanche soir Hollande, ajoutant qu’il ne s’agit pas de «réformer pour réformer mais de réformer pour créer davantage de richesse, davantage d’activités, davantage d’emplois.» Une tentative lexicale de s’extirper de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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