Au Yemen, le Premier ministre démissionne

Les rebelles chiites auraient pris dimanche le contrôle du siège du gouvernement et de la radio d’Etat dans la capitale yéménite.

Les rebelles chiites d’Ansaruallah, engagés dans de violents combats avec des miliciens du parti islamiste sunnite Al-Islah, ont pris dimanche le contrôle du siège du gouvernement et de la radio d’Etat dans la capitale yéménite, selon de hauts responsables.

Simultanément, le Premier ministre Mohamed Basindawa a démissionné pour protester contre le président Abd Rabbo Mansour Hadi qu’il accuse de «monopoliser le pouvoir», ont précisé ces responsables, dont les propos ont été confirmés par un porte-parole d’Ansaruallah.

«La situation évolue à la vitesse grand V»

Un peu plus tard, l’agence officielle Saba a annoncé la démission de Mohamed Basindawa, sans en préciser les raisons. «La situation évolue à la vitesse grand V», a dit un diplomate occidental, faisant état aussi de mouvements rebelles non loin de la résidence du président.

Les rebelles chiites, dits houthis, ont également pris le contrôle ou assiègent d’importants sites militaires à Sanaa, dont le commandement de la 6e région militaire, le commandement général des forces armées et le siège de la 4e brigade, selon de hauts responsables.

Ces développements, qui donnent un avantage militaire à la rébellion dans la capitale, interviennent au lendemain de l’annonce par l’émissaire de l’ONU Jamal Benomar de l’imminence d’un accord politique pour une sortie de crise au Yémen, au terme d’une médiation auprès du chef d’Ansaruallah Abdel Malek al-Houthi dans son fief à Saada (nord).

L’émissaire de l’ONU avait annoncé hier un accord...

La rébellion a pourtant dépêché dans l’après-midi à Sanaa deux de ses responsables pour finaliser un accord avec la présidence, selon des responsables et des sources houthies.

Benomar s’est entretenu en début de soirée avec le président Hadi. L’émissaire de l’ONU avait annoncé la veille un accord politique pour sortir «le Yémen de sa crise actuelle», mais il n’en avait (...)

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