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Au Venezuela, une tentative de coup d'Etat low cost

Membre du groupe d'élite de la police, Oscar Pérez pose devant un hélicoptère à Caracas, en mars 2015.

Le policier d'élite Oscar Pérez a survolé en hélicoptère la Cour suprême de Justice à Caracas et lancé des grenades avant de disparaître dans la nature. Mais ses appels à l'armée et à la population à se joindre à lui n'ont pas été suivis.

La précédente tentative de coup d’Etat au Venezuela remonte au 11 avril 2002: des militaires avaient arrêté Hugo Chavez, élu président trois ans auparavant, à la grande joie de l’opposition qui multipliait les manifestations pour obtenir son départ. Après deux jours d’indécision et la rocambolesque nomination, comme président par intérim, du principal dirigeant du Medef local, le secteur loyaliste de l’armée avait repris la situation en main et rétabli le président dans ses fonctions. Mardi, la tentative du policier Óscar Pérez, sosie de Vin Diesel et acteur à ses heures perdues, n’avait pas la même ampleur. Elle a même surpris par l’indigence des moyens mis en œuvre: un hélicoptère, quatre grenades et une arme à feu. Mais l’épisode est révélateur du climat explosif et imprévisible que vit le pays, où au moins 76 personnes sont mortes depuis le 1er avril à l’occasion de défilés exigeant le départ du président socialiste, Nicolas Maduro.

Profession de foi

Mardi vers 18 heures (11 heures du matin à Paris), un hélicoptère portant le sigle du CICPC (la police scientifique) survolait le centre de Caracas. A son bord, le pilote et un passager armé et masqué qui montrait une bannière ornée du slogan «350 Libertad», référence à l’article 350 de la Constitution qui appelle les Vénézuéliens à désobéir si les libertés démocratiques sont menacées. Quatre grenades auraient été jetées sur le Tribunal Suprême de Justice, symbole pour les adversaires du régime de l’arbitraire du gouvernement socialiste, puisque cette instance annule les votes et les décisions de l’Assemblée nationale, gagnée à l’opposition depuis décembre 2015. Des coups de feu auraient en outre été tirés sur le ministère de l’Intérieur. Aucune de ces actions n’a fait (...)

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