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Au Vatican, les victimes de pédophilie réclament la tolérance zéro

Des victimes et des membres d'Ending Clergy Abuse (ECA) à Rome, le 23 février 2019.

Une marche symbolique a eu lieu à Rome pour exiger une plus grande transparence à l'Église catholique.

Sur une pancarte, brandie par un «survivant» cette inscription en anglais «The miracle : Believe the Vatican» («Le miracle, c’est de croire le Vatican»). À elle seule, la formule résume l’état d’esprit des activistes et victimes, réunis à Rome samedi pour la Marche de la tolérance zéro pendant que se tient au Vatican un sommet mondial pour tenter de résoudre la crise des abus sexuels.

«La tolérance zéro, c’est le renvoi systématique de tous les abuseurs et des évêques qui ont couvert les affaires de pédophilie», explique à Libération, l’Américaine Denise Buchanan, violée enfant par un prêtre. À l’appel de l’ONG internationale ECA (Ending Clergy Abuse), la Piazza del Popolo à Rome est, en fin de matinée, le point de rendez-vous de plus de deux cents activistes et anciennes victimes des prêtres pédophiles, venus de la planète entière.

Un sommet à huis clos

«Le Vatican doit en terminer avec ses protocoles secrets qui ont permis de protéger les prédateurs», soutient un ancien prêtre mexicain, Alberto Athié. L’Équatorienne Sarah Oviedo lit, elle, solennellement l’appel lancé par ECA. L’ONG réclame que le Vatican respecte la convention internationale des Droits de l’enfant qu’il a ratifiée dans les années 90. Le comité de L’ONU des droits de l’enfant, un temps présidé par Sarah Oviedo, avait tancé, en 2014, le Vatican, estimant qu’il ne respectait la convention. L’Église catholique avait été sommée de communiquer à l’ONU la liste des prêtres pédo-criminels. «Le Saint-Siège a promis, en 2016, qu’il transmettrait un rapport. Mais cela n’a toujours pas été suivi d’effet», précise, à Libération, Sarah Oviedo.

À Rome, ECA propose aussi la mise en place d’une commission tripartite afin de résoudre la crise des abus sexuels dans l’Église. Elle réunirait l’institution catholique, les associations de victimes et des représentants de la société civile. Les «survivants» redoutent (...)

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