Au Tchad, après les inondations, des commerces ferment faute de clientèle
Au Tchad, certaines activités économiques sont aux arrêts depuis presque un mois à cause des inondations qui frappent le pays. Face à cette situation, les commerçants sont obligés de fermer boutique, faute de clientèle. Une situation qui met aussi à mal les consommateurs tchadiens.
Avec notre correspondant à Ndjamena, Olivier Monodji
Natacha Béra, la quarantaine, institutrice au chômage et mère de 5 enfants, a bien du mal à faire ses courses depuis plusieurs semaines. La boutique alimentaire dans laquelle elle se rend habituellement, dans le 7ᵉ arrondissement de Ndjamena, a mis la clef sous la porte fin juillet. Sous l’eau, elle était inaccessible.
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« Nous vivons à la base de commerces. Mais actuellement, on n'a pas de route, que les gens vont venir acheter des trucs avec nous. Finalement, nous sommes bloqués, donc je suis restée à la maison. Maintenant, je ne sais que faire pour inscrire mes enfants à l'école », témoigne Natacha.
Dans le 1ᵉʳ arrondissement, Aldom Moussa, vendeur de prêt-à-porter, est mécontent : il est en train de nettoyer les habits poussiéreux en marmonnant. Son chiffre d'affaires a chuté, alors qu’il doit payer la taxe communale et les loyers des deux derniers mois.
Les opérateurs économiques sollicitent l’appui du gouvernement pour passer le cap et relancer leurs activités.