Au sommet de Malte, des pourparlers de paix sans la Russie

Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, la réunion qui s’est ouverte ce samedi à Malte n’a “rien à voir avec la recherche d’une solution pacifique”. Jeudi 26 octobre, la diplomate russe s’en est violemment pris à Malte, accusant le plus petit État de l’Union européenne d’accueillir des pourparlers “antirusses” sur l’Ukraine – et ce, souligne The Guardian, malgré la participation de pays alliés de Moscou.

“On ne peut que regretter que Malte […] soit devenue aujourd’hui la tribune d’un événement profondément partial et antirusse”, a notamment déclaré Maria Zakharova. Pourtant, “les conseillers diplomatiques de plus de 50 pays ainsi que les représentants de plusieurs institutions internationales sont attendus” à Malte pour un sommet qui doit se prolonger jusqu’à dimanche soir.

C’est plus que la quarantaine de participants au sommet de Djeddah, en août dernier, qui n’avait débouché sur aucune déclaration commune. “Parmi les participants, figurent les États-Unis, les pays de l’Union européenne et le Royaume-Uni, ainsi que la Turquie, qui s’est proposée comme médiateur entre l’Ukraine et la Russie. Sont également présents l’Afrique du Sud, le Brésil et l’Inde – trois membres du groupe des Brics, qui comprend aussi la Russie”, précise The Guardian.

L’enjeu pour Kiev : rallier les pays restés neutres

En revanche, on ne savait toujours pas, vendredi 27 octobre, si la Chine serait représentée à Malte. “L’absence de Pékin serait une déception pour le président ukrainien, qui tente d’obtenir un soutien international pour son plan de paix”, explique Bloomberg. L’Ukraine a pour objectif d’accueillir un sommet plus tard cette année et “l’adhésion de Pékin est considérée comme cruciale, la Chine étant l’un des rares pays censés avoir une certaine influence sur Vladimir Poutine”.

À Malte, les discussions doivent aborder aussi bien la sécurité alimentaire que la sécurité énergétique, la question nucléaire, les questions humanitaires et le rétablissement de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Le plan de paix en dix points présenté par Volodymyr Zelensky appelle la Russie à retirer toutes ses troupes d’Ukraine, y compris de Crimée, un territoire que Moscou a annexé en 2014.

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