Au Sénégal, les camps de l'opposition et de l'exécutif continuent de se rejeter la faute
Une nouvelle session extraordinaire s’est ouverte jeudi à l’Assemblée nationale à la demande du Président. Quatre projets de loi et une déclaration de politique générale sont inscrits à l’ordre du jour de cette session qui de ce fait met en veilleuse la motion de censure introduite par les députés du camp de l’ancien président Macky Sall. Chaque camp rejetant sur l’autre la faute du blocage de l’action gouvernementale.
Avec notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff
L'ouverture de cette nouvelle session, ce jeudi, n’aura duré que quelques minutes : l’examen à proprement parler des projets de loi commencera samedi, mais dans chaque camp, les positions restent inchangées.
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Moussa Diakhaté, président de la commission des lois, l’un des cadres de la coalition majoritaire au Parlement, regrette que le Premier ministre n’ait toujours pas présenté son programme aux députés : « Le Premier ministre, il ne nous respecte pas. Pourquoi ce mépris ? Ce n'est pas parce qu’on est vainqueur que l’on doit mépriser les minorités, ce n'est pas ça la démocratie ! Le ministre est en train d'outrepasser ces règles et de mettre à genoux nos institutions ! Les Sénégalais veulent savoir où est-ce qu'ils veulent nous mener, où est le problème ? »