Au Royaume-Uni, les services secrets recrutent des mamans

Le siège du MI6, les services chargés de la sécurité extérieure.

Un rapport parlementaire recommande aux agences de renseignement britanniques d'intégrer plus de femmes, et des mères en particulier, dans leurs équipes.

Loin de l’image véhiculée par la «James Bond girl» jeune et fatale, un rapport du parlement britannique recommande aux agences de renseignement de recruter des mères de famille. «Elles disposent d’une précieuse expérience de la vie et pourraient offrir une source de recrutement inexploitée jusqu’ici», peut-on lire dans un rapport de la commission parlementaire chargée des questions de sécurité.

«Ces femmes qui ont eu des enfants, qui ont élevé une famille, ont une expérience de la vie différente» qui serait bien utile, renchérit même la députée du Labour (centre gauche) Hazel Blears, qui a dirigé le rapport. Raison invoquée : «Beaucoup du travail, au MI5 [pour Military Intelligence section 5, le service de sécurité intérieure, ndlr] en particulier, consiste à construire du relationnel, de la confiance» pendant des mois et des années, et pas seulement «à accourir sur la scène d’un crime».

«Des problèmes culturels»

Les femmes, sous-représentées dans les renseignements outre-Manche, n’occupent que 37% des effectifs du MI5, du MI6 (les renseignements extérieurs) et du GCHQ (les renseignements électroniques). Et sont seulement 19% à y occuper des fonctions de responsabilité, contre 38% dans le service public.

La commission parlementaire souligne que, malgré les progrès accomplis en termes de diversité, «il existe des problèmes culturels et comportementaux» au sein des services qui rendent difficile pour une femme de progresser professionnellement. «Il nous apparaît clair qu’il existe une hiérarchie intermédiaire – que certains appellent le permafrost – qui a une mentalité et une vision très masculine et traditionnelle», explique Hazel Blears. «Cela renforce une culture de management qui récompense ceux qui parlent le plus fort ou se montrent le plus agressifs dans la poursuite de leur carrière et ne permet pas de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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