Au Royaume-Uni, une hausse d’impôts de 48 milliards d’euros annoncée par le gouvernement Starmer
FINANCES - Il n’y a pas qu’en France que les députés bataillent autour du budget. Outre-Manche, la chancelière de l’Échiquier, c’est-à-dire la ministre des Finances britannique, Rachel Reeves a annoncé ce mercredi 30 octobre « une augmentation des impôts de 40 milliards de livres » (48 milliards d’euros) lors de la présentation du premier budget du nouveau gouvernement travailliste. Pour justifier ce qui constitue la plus forte hausse d’impôts depuis 30 ans, elle a notamment pointé un « trou » de 22 milliards de livres dans les finances hérité de la précédente équipe conservatrice.
Parmi ces augmentations d’impôts, Rachel Reeves a notamment annoncé une hausse des cotisations patronales, dont le taux augmentera à 15 % tandis que le seuil sera abaissé, ce qui représentera 25 milliards de livres par an d’ici la fin de la législature, a-t-elle précisé.
La ministre des Finances prévoit également une hausse de l’impôt sur les plus-values, jusqu’à 24 % pour le taux le plus élevé, mais assure que le Royaume-Uni « aura toujours le taux d’imposition des plus-values le plus bas de toutes les économies européennes du G7 ».
« Le seul moyen d’améliorer le niveau de vie et de stimuler la croissance économique est d’investir, investir, investir », a martelé Rachel Reeves, ajoutant que le pays doit « rétablir la stabilité économique et tourner la page des 14 dernières années » de gouvernements conservateurs.
Des budgets en hausse pour certains domaines
En parallèle de ces hausses d’impôts, le gouvernement britannique, qui dispose d’une très large majorité à la chambre des députés, a annoncé une hausse de plusieurs dizaines de milliards de livres des fonds alloués au NHS, le service de santé public, ainsi que 5 milliards pour le logement et une hausse de 6,7 % du salaire minimum. Quant au budget pour l’Éducation et les écoles, il augmentera de 2,3 milliards de livres.
Cette présentation constitue un moment charnière pour le gouvernement travailliste, attendu au tournant par l’opposition, les entreprises, les marchés et les Britanniques, et dont la popularité est déjà au plus bas.
Rachel Reeves a par ailleurs annoncé que l’organisme public de prévision budgétaire OBR avait amélioré ses prévisions de croissance de l’économie britannique pour les années à venir, prévoyant une hausse de 1,1 % du produit intérieur brut (PIB) cette année (contre 0,8 % prévu précédemment) et de 2 % l’an prochain (1,9 % précédemment).
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