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Au Royaume-Uni, le boom des «contrats zéro heure»

Un restaurant McDonalds au centre de Londres en 2008. Au Royaume-Uni, la firme emploie 90% de ses employés avec des «zero-hour contracts».

Le nombre de Britanniques déclarant être employés dans le cadre d'un contrat sans garantie horaire et sans salaire minimum a augmenté de 20% en un an.

Travailleurs pauvres ou chômage de masse ? Persuadé que la première solution était celle du moindre mal, le Royaume-Uni a, depuis longtemps, mis le paquet sur les zero-hour contracts, littéralement les «contrats zéro heure». C’est le travailliste Tony Blair qui a instauré ce système. Son successeur Gordon Brown l’a conservé, David Cameron l’a généralisé.

Passage obligé en temps de crise selon ses promoteurs, le zero-hour contract devait contribuer au rétablissement de la compétitivité des entreprises. Il a surtout développé une nouvelle catégorie de salariat dans un des pays les plus riches du monde : des travailleurs pauvres.

Certes, le Royaume-Uni peut se vanter d’une forte baisse de son taux de chômage, passé de près de 9% en 2008 à moins de 5,3% aujourd’hui. Mais le mouvement de forte précarisation de son marché du travail entamé il y a plusieurs années ne cesse de s’aggraver. Le nombre de contrats à «zéro heure», qui ne garantissent aucun travail fixe au signataire, a progressé de 20% en un an. Il y en avait officiellement 744 000 entre avril et juin, contre 624 000 à la même période en 2014, selon les données publiées mercredi par l’Office national des statistiques (ONS).

Personne ne refuse

Pour rappel, ces contrats sont une disposition législative qui permet d’«embaucher» un salarié aux conditions suivantes : il doit se tenir à disposition de l’entreprise en permanence, qui l’emploiera une heure, dix heures ou pas du tout dans le mois, selon les besoins de l’entreprise. Ils sont particulièrement répandus dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, des services aux personnes et de l’éducation.

La palme de ce type de contrats au Royaume-Uni revient à McDonald’s qui emploie près de 90% de ses salariés grâce à des zero-hour contrats. Certes, ils peuvent refuser de travailler une heure ou deux. Mais les (...)

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