Au Royaume-Uni, des émeutes d’extrême droite dégénèrent après l’attaque de Southport

INTERNATIONAL - Des casseurs anti-migrants et islamophobes. Les émeutes d’une violence inédite depuis plus de dix ans ont continué ce dimanche 4 août au Royaume-Uni. Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus, après qu’une mosquée a été visée par des briques, c’est un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile qui a été pris pour cible.

Émeutes en Angleterre : derrière les violences, des sympathisants d’extrême droite motivés par des fake news

Ces émeutes ont commencé après que trois fillettes ont été tuées dans une attaque au couteau commise lundi 29 juillet à Southport, au nord de Liverpool. Le suspect des trois meurtres, un adolescent de 17 ans, a été inculpé et placé en détention, mais les réseaux sociaux n’ont pas tardé à être inondés de fausses informations au sujet de la religion et de l’origine du suspect.

Ces fake news, relayées par des figures de l’extrême droite britannique très suivies en ligne comme Tommy Robinson ou Andrew Tate, ont attisé les violences. Des émeutes et affrontements entre police, manifestants d’extrême droite, et parfois contre-manifestants antiracistes, ont éclaté dans une dizaine de villes, de Liverpool à Belfast en Irlande du Nord. Au total, les forces de l’ordre ont indiqué avoir arrêté une centaine de personnes après les violences de samedi.

« Vous regretterez d’avoir participé à ces désordres »

À Rotherham, au nord de l’Angleterre, des centaines de personnes se sont rassemblées ce dimanche devant un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile, et des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre. Certains participants ont brisé des vitres de l’établissement, ont déclenché un feu, jeté des objets sur les policiers, quand d’autres ont crié des slogans comme « Mettez les dehors ».

Lors d’une courte déclaration filmée depuis Downing Street à Londres, le nouveau Premier ministre Keir Starmer a promis que les émeutiers regretteraient d’avoir commis ces violences. « Je vous garantis que vous regretterez d’avoir participé à ces désordres », que ce soit directement ou « en ayant provoqué ces actions en ligne », a affirmé le chef du gouvernement travailliste arrivé il y a tout juste un mois au pouvoir.

Le pays n’avait pas connu une telle flambée depuis 2011, après la mort d’un jeune homme métis, Mark Duggan, tué par la police au nord de Londres. Certains commentateurs et responsables politiques ont estimé que la montée d’un discours anti-immigration dans la classe politique a légitimé les actions des manifestants. Lors des dernières législatives le parti anti-immigration Reform UK, a engrangé plus de 14 % des voix.

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