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Au Quai Branly, le peuple des Olmèques livre ses secrets

Une tête colossale accueille le ­public. Le regard fixe, le nez épaté, les lèvres charnues : la sculpture ­monumentale, qui ­mesure 1,80 mètre et pèse 4,6 tonnes, fait partie d'un ensemble de dix figures retrouvées à San Lorenzo ­Tenochtitlán, dans l'État de ­Veracruz, au Mexique. Et c'est la plus petite! Le personnage, aux traits typiques de la statuaire olmèque, porte un casque ajusté, ce qui témoigne de son statut de dirigeant. Le basalte, couleur ocre, contraste avec les cimaises bleu turquoise. L'éclairage subtilement dosé sublime cette pièce à la datation incertaine (1200‑900 av. J.‑C.).

Le musée du Quai Branly crée l'événement en proposant une exposition fabuleuse consacrée à la civilisation précolombienne (2500‑500 av. J.‑C.), près de 300 ­objets installés sur la mezzanine. Le parcours, labyrinthique et hors du temps, favorise le jeu d'ombres et de lumières pour dévoiler des statues masculines, ­féminines et zoomorphes qui impressionnent par leur présence presque surnaturelle, des stèles gravées, plusieurs ­trousseaux ­funéraires issus de fouilles : haches, pointes de flèches, encensoirs, vases en céramique, pendentifs en coquillages, bustes en bois… Un véritable trésor qu'a réussi à réunir le commissaire québécois, Steve ­Bourget. "On a travaillé avec le musée de Xalapa, qui dépend de l'université de ­Veracruz, ainsi que le musée national d'anthropologie de Mexico, dit-il. On a complété leur fonds déjà important avec des collections provenant de divers sites archéo...


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