Au procès du Corse Germani, des sangliers fichés au grand banditisme

Arrêté en 2014 après trois ans de cavale, Jean-Luc Germani a été condamné vendredi à quatre ans de prison pour violences lors d’un rocambolesque contrôle d’identité.

En matière de chasse au sanglier, comme pour tout autre gibier, il faut être patient. La brigade de lutte contre la criminalité corse l’a été, attendant trois longues années avant d’interpeller Jean-Luc Germani à La Défense (Hauts-de-Seine), le 27 novembre 2014. Le fugitif le plus recherché de France, lui-même chasseur expérimenté, était alors en cavale après avoir miraculeusement échappé à un contrôle d’identité sur une plage de Corse : le Bastiais s’en était sorti sur un «coup de bluff», faisant croire au gendarme qui le poursuivait qu’il était armé.

Caravane

C’est pour ces faits, qualifiés de «violences volontaires», qu’il comparaissait vendredi devant le tribunal correctionnel de Marseille. Une affaire presque anecdotique vu le pedigree judiciaire de Jean-Luc Germani : transport d’armes, détention d’explosifs, association de malfaiteurs, faux papiers… Après plusieurs condamnations, les dossiers s’alourdissent en 2008 : les enquêteurs l’interrogent dans le cadre d’une enquête sur la préparation du meurtre de Jean-Claude Colonna, cousin de «Jean-Jé», un ancien parrain corse. Germani est remis en liberté en attendant le procès mais trois ans plus tard, nouvelle affaire : il serait impliqué dans le coup de force mené à Paris contre le cercle de jeux Wagram, contrôlé par une équipe rivale. En juin 2011, se sachant dans le viseur de la police, le Corse décide de se mettre en cavale. Sa planque : un camping-car imposant, qu’il installe sur une plage de San-Giuliano, en Haute-Corse. C’est là que trois gendarmes en patrouille repèrent le véhicule. Le 29 juin, vers 21 h 30, ils frappent à la porte. L’homme qui leur ouvre se présente sous une fausse identité. L’accusation est persuadée qu’il s’agit de son homme de main Stéphane Luciani, ce que conteste ce dernier, soutenu dans ce sens par Germani. Luciani ou (...)

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