Au Portugal, un nouveau séisme lance “un sérieux avertissement”

Un sismogramme est à la une ce mardi 27 août de Público, qui titre : “Un tremblement de terre met en garde contre les risques encourus”. Le journal portugais consacre les premières pages de son édition, comme ses concurrents, au séisme de magnitude 5,3 survenu la veille à 5 h 11 et dont l’épicentre se situait en mer, à 60 kilomètres au large de la ville portuaire de Sines, dans l’Alentejo.

La secousse n’a fait aucune victime ni dégât – tout juste a-t-elle engendré une grosse frayeur pour une bonne partie des Portugais à l’aube. Ces derniers n’ont d’ailleurs reçu aucune alerte de la part des autorités, relève Público, qui pointe les failles, notamment dans la communication autour de cet événement. Le site de l’Institut de la mer et de l’atmosphère (IPMA), la référence au Portugal, a crashé très rapidement après le séisme.

Modification de la croûte terrestre

L’autre souci souligné dès la une du journal, c’est l’impréparation d’une ville comme Lisbonne aux séismes, bien qu’elle soit située comme le reste du pays sur une zone à haut risque. Le tremblement de terre de mardi n’était “pas un test, mais un sérieux avertissement”, lance Público dans son éditorial :

“Dans la seule région métropolitaine de Lisbonne, deux tiers des bâtiments où nous vivons, où nous travaillons, où nous recevons les services les plus divers, ont été construits avant l’existence d’une législation efficace en matière de protection sismique [dans les années 1980]. Le conseil municipal de Lisbonne a annoncé qu’il procédait à ‘l’évaluation sismique de plus de 1 500 bâtiments municipaux’ et que 10 % d’entre eux avaient besoin d’être ‘renforcés’ contre les tremblements de terre. De nombreux autres bâtiments devront également être évalués.”

La population locale craint de revivre le grand tremblement de terre (suivi d’un tsunami et d’un incendie) qui avait ravagé la capitale en 1755. Treize personnes avaient également péri dans celui survenu en 1969, de magnitude 8 sur l’échelle de Richter. Celui d’hier pourrait en occasionner d’autres, comme le souligne dans l’article la sismologue Susana Custódio :

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