Au Portugal, l'Église demande pardon aux victime d'abus sexuels

AP - Armando Franca

La désormais éteinte commission indépendante sur les abus sexuels au Portugal a révélé l’existence possible de près de 5 000 cas d’abus au sein de l’Église depuis les années 1950. Les évêques, réunis à Fatima ce vendredi 3 mars 2023, ont pris des décisions sur la suite à donner.

« C'est avec douleur qu'encore une fois nous demandons pardon à toutes les victimes d'agressions sexuelles au sein de l'Église catholique au Portugal », a indiqué la Conférence épiscopale portugaise dans un communiqué lu à l'issue d'une réunion dans la ville-sanctuaire de Fatima.

Les évêques portugais s'étaient engagés à prendre des « mesures concrètes » en réponse aux conclusions d'une commission indépendante qu'ils avaient nommée fin 2021 pour faire la lumière sur le phénomène de la pédocriminalité au sein de l'Église.

Après avoir recueilli plus de 500 témoignages en l'espace d'un an, ce groupe d'experts a établi qu'au moins 4 815 mineurs avaient été victimes de violences sexuelles dans un contexte religieux depuis 1950. Ces violences ont été dissimulées par la hiérarchie de l'Église de façon « systémique », ont-ils ajouté dans un rapport publié le 13 février, suscitant une vive émotion dans un pays où 80% de la population se définit comme catholique.

Commission indépendante

Les diocèses seront chargés de former des groupes d’écoute, le suivi psychologique se fera « par des personnes n'appartenant pas à la hiérarchie de l'Église », a indiqué Dom Jose Ornelas. Par ailleurs, les évêques ont rejeté l’idée d’indemnisations collectives, ainsi que la levée du secret de la confession.

(Et avec AFP)


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