Au Portugal, le bon bilan de la gestion des incendies part en fumée en deux jours
Extincteur à la main, un homme tente d’éteindre l’incendie de ses voitures carbonisées, dans le garage d’une maison également brûlée. Cette photo proposée à la une de Público mardi 17 septembre témoigne de l’enfer que vivent de nombreux Portugais en raison d’incendies soudains et violents dans le centre et le nord du pays. “En deux jours seulement, autant de superficie a brûlé que durant le reste de l’année” au Portugal, annonce en titre le journal.
Dans ses pages, Público contextualise ce regain, alors que la superficie brûlée en 2024 avait été “la plus faible de la décennie” :
“Jusqu’au milieu de ce mois [de septembre], tout semblait indiquer que cette année serait bénigne en matière d’incendies ruraux. Mais les conditions météorologiques, fortement conditionnées par l’arrivée de vents d’est, ont rapidement renversé la vapeur et provoqué une explosion des incendies.”
Le bilan s’élève déjà à 4 morts et 40 blessés. L’état d’alerte a été décrété dans le pays, des dizaines d’habitations ont brûlé, notamment dans la région d’Aveiro, à une heure au sud de Porto. Ce 17 septembre au matin, 5 000 pompiers étaient mobilisés pour combattre 107 feux actifs. Les autorités relaient une situation “très compliquée” sur le terrain et craignent qu’elle empire durant les prochaines heures.
Réforme forestière “inachevée”
Aussi le Portugal a-t-il “sollicité le soutien du mécanisme européen de protection civile”, afin d’obtenir davantage de moyens aériens, alors que le pays compte déjà une trentaine d’avions et hélicoptères bombardiers d’eau.
Dans son éditorial, David Pontes, le directeur de Público, rappelle que depuis la “tragédie de 2017” (année durant laquelle une centaine de Portugais avaient péri dans des incendies), “beaucoup de travail a été fait, mais la gestion des forêts reste inachevée”. “Nous sommes encore loin de résoudre un problème que le réchauffement climatique n’a fait qu’aggraver”, constate l’éditorialiste, qui estime que la réforme forestière devrait être une priorité nationale.
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