Au Parti socialiste, la discorde plane toujours

Sur le route départementale 281, jeudi.

Les élus comme les instances du PS ne sont jamais parvenus à définir une position commune sur l’aéroport.

Difficile d’avoir meilleure illustration des tergiversations socialistes sur le dossier Notre-Dame-des-Landes. La décision d’abandonner le projet est tombée sur la table d’Olivier Faure mercredi, en plein déjeuner avec une poignée de journalistes. Qui piaffent de connaître la position du patron des députés socialistes, candidat au poste de premier secrétaire (lire page 14). La réaction ne viendra pas. «Il faut que j’appelle Johanna Rolland», la maire de Nantes, avance Faure pour unique réponse. «Vu le peu d’élus locaux qu’on a après le massacre électoral du printemps, je nous vois mal nous désolidariser des maires de Nantes et Rennes», grandes partisanes du projet, ironise une socialiste bretonne en écho.

Prisme. En réalité, s’en remettre aux élus du cru a constitué l’alpha et l’oméga de la pensée socialiste sur NDDL de 2012 à 2016. Grâce à François Hollande, cohabitent au sein du gouvernement écologistes et socialistes, eux-mêmes partagés entre productivistes et partisans de la sociale-écologie. Compliqué. Arnaud Montebourg est le seul à regimber. «Tu fais chier tout le monde avec ton aéroport, tu gères la France comme le conseil municipal de Nantes», balance-t-il à Ayrault à l’automne 2012. De plus, chacun avec son prisme, deux Premiers ministres successifs ont empêché toute contestation du projet : à Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, le développement local, à Manuel Valls, l’autorité de l’Etat.

Pendant tout son quinquennat, Hollande va donc promettre qu’il fera NDDL à chaque fois qu’on lui pose la question. Sur les conseils d’Ayrault et de Valls, alors ministre de l’Intérieur, Hollande va même approuver le déclenchement de l’opération «César» pour déloger les zadistes en septembre 2012. Un fiasco. Sur l’insistance de Cécile Duflot, il suspend l’évacuation musclée. Ségolène Royal entre dans la danse en 2014, déterrant l’option d’un agrandissement de (...)

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