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Au Pakistan, une “puissante explosion” fait plus de 60 morts et 150 blessés dans une mosquée de Peshawar

Une “puissante explosion” a ravagé, ce lundi 30 janvier, une mosquée située à l’intérieur du quartier général de la police de Peshawar, rapporte Pakistan Today. “Plus de 250 personnes priaient dans l’établissement religieux au moment des faits”, précise le journal pakistanais. Selon lui, la déflagration “a endommagé la partie avant du bâtiment, qui a tué et blessé plusieurs personnes en s’effondrant”.

Le nombre total des victimes n’est pas encore connu, mais au moins une soixantaine de personnes sont mortes dans cette ville du nord-ouest du pays, d’après diverses agences de presse. Les personnes décédées, qualifiées de “martyres” par Pakistan Today, étaient en grande partie des policiers. Environ 150 personnes auraient par ailleurs été blessées, et certaines d’entre elles ont été emprisonnées sous les décombres.

Plusieurs sources issues des forces de l’ordre évoquent “la présence d’un kamikaze présent dans les premiers rangs des fidèles”. Mais l’enquête pour savoir “si une bombe a été déposée dans la mosquée, ou s’il s’agissait d’un attentat-suicide” est encore en cours. Sarbakaf Mohmand, un commandant des talibans pakistanais, a quant à lui revendiqué l’attaque sur Twitter au nom de ce groupe.

L’insécurité en hausse

La ville de Peshawar a déjà connu des événements tragiques de grande ampleur. En mars 2022, un kamikaze avait notamment attaqué une mosquée chiite, commettant ainsi “l’attentat le plus meurtrier du Pakistan depuis 2018”. Soixante-quatre personnes étaient mortes dans cette attaque, probablement commanditée par l’organisation terroriste État islamique.

Aujourd’hui, Islamabad accuse l’Afghanistan d’être responsable du climat d’insécurité qui touche la région. “Les Pakistanais considèrent que, depuis qu’ils sont à nouveau aux manettes, les talibans afghans ne surveillent pas assez leur frontière, ce qui permet aux terroristes d’aller et venir pour planifier des attentats et échapper aux forces de l’ordre.” Au cours des douze premiers mois suivant leur arrivée au pouvoir, les attaques ont augmenté de moitié, “principalement dans les provinces situées à proximité de la frontière afghane”.

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